Bruno Koné: “Il n’y a pas de raison qu’on ne paie pas les journaux en Côte-d’Ivoire si…”

Le ministre ivoirien de la communication, de l’économie numérique et de la poste, Bruno Nabagné Koné, par ailleurs porte-parole du gouvernement, a échangé vendredi 19 janvier 2018 avec les rédacteurs en chefs des organes de presse en Côte d’Ivoire.

Installé à la tête du ministère depuis le 11 janvier 2017, Bruno Nabagné Koné, précédemment ministre de la Poste et des Ntic, a expliqué pourquoi il a souhaité échanger avec les rédacteurs en chef des organes, après avoir rencontré les différentes associations de la presse : « Vous êtes les maillons essentiels dans une rédaction. Seulement notre presse est souvent décriée par les ivoiriens et les étrangers qui veulent travailler avec notre pays.

Ici je veux donner la parole à ceux qui ne sont pas les patrons, mais qui influencent ce qui est écrit, afin de voir ensemble quel type de mécanisme faudra-t-il pour corriger les erreurs du passé. Quel cadre d’expression plus fluide entre vous et le ministre que je suis ?

Et comment faire en sorte que vous évitiez de franchir la ligne rouge, celle qui crée des problèmes aux autres.

Aussi, et là c’est le porte-parole du gouvernement qui parle, nous voulons avoir une presse libre, indépendante mais responsable et professionnelle. Voilà pourquoi nous avons fait voter la nouvelle loi sur la presse qui donne toutes les garanties aux journalistes et qui balise bien le secteur.

Enfin, notre souhait est de voir la presse nourrir son homme. Ce qui passe par de très bons contenus et avec cela il n’y a pas de raison qu’on ne paie pas les journaux.

Avant la téléphonie mobile, la Côte d’Ivoire comptait 150.000 abonnés aux téléphones fixes. Aujourd’hui, avec l’arrivée du mobile (3 millions d’abonnés), on est à environ 288.000 abonnés aux téléphones fixes. Ce qui signifie que le secteur de la poste n’est pas totalement désespérant.

C’est pareil pour le numérique. Malgré l’universalité du Web, la presse papier continue de résister. Malheureusement et malgré le soutien de l’État pour l’impression des journaux qui tirent à 5000 exemplaires, on trouve encore 93% d’invendus. Seulement 2 à 3 titres dépassent les 50%. Il est donc clair que nous sommes dans un schéma qui ne marche. Il faut donc ouvrir une vraie réflexion sur cet aspect ».

Ouvrant la série des échanges, Simplice Zahui du Nouveau Courrier a proposé qu’un tel débat soit mené au cours d’un séminaire qui réunira l’ensemble des acteurs de la presse ; les patrons, les journalistes, les actionnaires, les éditeurs, les imprimeurs, les distributeurs…

Philippe Kouhon(Afrikipresse) a interpellé le ministre sur la réglementation au niveau de la presse en ligne et des réseaux sociaux. Il a plaidé que les ministres et autres sources crédibles rendent le travail des journalistes facile en décrochant le téléphone dans le cadre d’un recoupement et au nom de l’équilibre de l’information.

D’autres questions sur la suspension des organes de presse, la location des journaux, le choix des médias pour les publicités institutionnelles ou encore la méconnaissance des ventes en lignes ont été abordées.

« Evitons de nous auto-flageller. Il est inadmissible de retrouver vos articles comme des emballages de ‘’gbo-floto’’, galette. Tout comme de voir les chiffres de ventes publiés. Cela décourage les lecteurs qui peuvent se faire l’idée que tel ou tel journal n’est pas bon », a décrié Moussa Touré, président de l’union des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI).

« Le potentiel du marché n’est pas épuisé. Comment progresser dans la captation des lecteurs pour mieux vendre son produit devra être votre raison d’exister désormais », a conclu le ministre Bruno Nabagné Koné, qui a annoncé une rencontre dans les prochaines semaines avec les patrons de presse, avant le séminaire souhaité.

Philippe Kouhon

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4 réflexions au sujet de “Bruno Koné: “Il n’y a pas de raison qu’on ne paie pas les journaux en Côte-d’Ivoire si…””

  1. Quand les problèmes politiques de fond seront évacués, les journaux reprendront leur lettres de noblesse.

    Pour le moment, ce sont des outils politiques et même le très généraliste et républicain Fratmat est devenu un tambour mandingue, ce qui explique la chute des ventes du journal “le plus lu” dans le pays !!

    Pop !!

  2. Il n’y a vraiment aucune raison valable pour que les ivoiriens fassent de la charité en achetant des papiers juste bons pour vendre des galettes.

    La sélection va se faire naturellement. Plusieurs de ces brûlots vont mourir de leur belle mort et on va se retrouver peut-être avec juste une dizaine de quotidiens potables à lire.

  3. « poop …. le très généraliste et républicain Fratmat est devenu un tambour mandingue,…poop »

    Heureusement que Fratmat arrive à changer de rythmes … sinon c’était des sons gbégbés et autres ziglibity qu’on nous servait de 2000 jusqu’à la chute du mari du faucon noir Simone !!!

    mi-cancre !!!

    té ande

  4. Lolll @LAKOTA2

    Demandons plutôt ce que sont LG Infos, Notre Voie (ancien comme nouveau) et le Quotidien d’Abidjan… Existe-t-il plus abruti que cet énergumène bété ? Je crois que c’est un spécimen de stupidité.

    Heureusement que l’ignare de gbagba n’est plus là pour danser les dents en l’air dans les espaces publiques…

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