Tensions entre différents corps d’armée à Bouaké en Côte-d’Ivoire, une “enquête” annoncée

Patrouille des forces de sécurité ivoiriennes à Bouaké, en mai 2017, après les incidents survenus le même jour autour d’une manifestation d’ex-rebelles démobilisés. © REUTERS/Abdul Fatai

 

A Bouaké, samedi après-midi des détonations ont été entendues vers 15H00 dans le quartier Air France 3. Des détonations qui surviennent au lendemain de tirs entre différents corps militaires qui ont fait un mort et un blessé vendredi 5 janvier. S’il est impossible de déterminer ces détonations de samedi étaient des tirs d’armes ou des explosions de pétards en ce début d’année, il règne de fait une certaine fébrilité dans cette ville du centre de la Côte d’Ivoire alors que le ministère de la Défense annonce une enquête concernant les évènements de vendredi.

Après avoir officialisé la mort d’un sergent et le cas d’un blessé dans les affrontements qui ont opposés CCDO et militaires du 3ème bataillon d’infanterie vendredi, le ministère de la Défense annonçait dans un communiqué avoir diligenté une enquête concernant les événements de Bouaké.

Mais il apparaît d’ores et déjà que, si on est loin des mutineries de l’été dernier, il règne au sein des différents corps habillés de Bouaké des tensions entre militaires qui ont entraîné ces récents dérapages.

Ainsi, rapportent certaines sources, il y a comme une défiance entre militaires de l’armée régulière et les corps mixtes des CCDO. Ce Centre de coordination des opérations, une unité créée par l’actuel ministre de la Défense, est perçu par les autres militaires comme des espions chargé de remettre de l’ordre au sein la Grande Muette.

C’est sans doute cette hostilité, ajoutent certains journaux ivoiriens, qui a entraîné les heurts de vendredi dernier. Des disputes qui mettent à mal la fraternité d’armes devant exister entre tous les corps d’armée a déploré le ministere de la Défense. Des disputes qui prouvent bien que le travail de réforme et de cohésion de l’armée ivoirienne va être un long chemin pas forcément tranquille.

RFI

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4 réflexions au sujet de “Tensions entre différents corps d’armée à Bouaké en Côte-d’Ivoire, une “enquête” annoncée”

  1. LE TRAVAIL DE SAPE CONTRE BOUAKE

    Moins que les attaques sporadiques de commissariats, ces manifestations sans visage, sur la voie internationale qui déssert le plus grand marché de gros de la sous-région, vise à saper le climat de l’économie.

    Le Marché de Gros de Bouaké (MGB)

    “Bâti par Bedié sur une superficie de 28 ha dont 14 ha aménagés, seulement 10 ha sont équipés, il est composé de 370 magasins et l’administration de l’exploitation.
    Plusieurs banques sont installées à l’intérieur…”

    Pour bien alimenter le MGB, ADO a relié la ville de Bassawa au département de Sandégué. Par cet important point de jonction entre le nord-est et le centre de la Côte d’Ivoire, le MGB voit arriver des tonnes de VRAIE igname (il y a igname et caillou !) Pour toute la sous region !

    Le Pont de Beoumi est ouvert. Celui de la Comoé aussi. Bouaké au centre voit déferler toutes sortes de produits. Y compris les produits pétroliers.

    “…La Société de Gestion des Stocks Pétroliers (Gestoci) augmentera, pour plus de performance « à l’horizon 2020, ses capacités de stockage dans la capitale ivoirienne Abidjan et à Yamoussoukro pendant qu’elle procédera à la réhabilitation du dépôt de Bouaké et à la construction des dépôts de Ferké et San Pedro »…..”

    Bouaké ville universitaire et coeur des échanges commerciaux, au centre de ces perspectives alléchantes ne peut donc aller à contre-courant de sa mission africaine.

    Quand je vois donc ce camion gros porteur malien immatriculé S-2218-MD je me mets aussi à la place du chauffeur mais surtout du propriétaire.

    Faut il programmer un voyage aujourd’hui sur Bouaké avec ces informations qui circulent ?

    Faut-il prendre le risque d’être pris en otage pendant 3 voire 1 semaine d’attente inutile avec des produits parfois périssables à bord de son camion ?

    Faut-il prendre cette responsabilité d’aller tomber sur des arnaqueurs qui vous feront payer des “taxes” de libération du passage international ?

    NON BOUAKE MERITE MIEUX.

  2. PENDANT QUE LA BÊTISE PERDURE…

    Nos partenaires économiques comme le propriétaire de la S-2218-MD, excédés et à bout, poussent leurs Etats à trouver d’autres solutions.

    Quand nos aurons fini…nous ne serons plus compétitifs. Ou nous aurons de serieux adversaires en face !

    Le Mali avait opté hier pour le port d’Abidjan grâce à l’ambassadeur HAMPATE BA ! Peu le savent….

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    ALTERNATIVE A – LA GUINÉE

    Port de Conakry : L’ARMÉE MALIENNE INAUGURE SON ENTREPÔT

    Situé à 50 km de Conakry, ce joyau architectural bâti sur 2 hectares servira de port sec pour les Forces armées maliennes afin de faciliter le transit en provenance et en destination du Mali. Il a coûté 5,7 milliards FCFA.

    Destinée à servir à l’entreposage des produits de transit, l’infrastructure est à la fois à vocation civile et militaire.  Elle occupe un site s’étendant sur 5 ha clôturés dont  3 ha sont à usage civil et les 2 ha autres  à usage militaire.

    Le Président de la République de Guinée annonce la construction d’une autoroute de Conakry à Bamako. Selon Alpha Condé les travaux devraient commencer dès le début de l’année prochaine. Grâce à cette autoroute le président guinéen souhaite que les commerçants maliens aillent s’approvisionner au port de Conakry….

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    ACTUALITÉSLe Port Autonome de Conakry à l’assaut du trafic malien : Bientôt une représentation à Bamako

    Le Port Autonome de Conakry se veut plus compétitif et plus agressif depuis qu’il a vu ses installations se renforcer, s’étendre et se moderniser, avec le partenaire Bolloré, qui l’a doté il y a un peu plus de deux mois, d’un nouveau terminal à conteneurs, comprenant toutes les commodités au standard international.

    Sa cible, c’est le trafic malien…..

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    ALTERNATIVE B – LA GAMBIE

    Gambie: le port de Banjul attire les convoitises d’entreprises étrangères

    par RFI

    L’entreprise française Bolloré, déjà installée depuis plus de 20 ans en Gambie, a déposé une offre pour développer un partenariat public-privé. Selon des responsables de l’entreprise, le montant de l’offre s’élève à plus de 200 millions d’euros. Bolloré contrôle déjà une quinzaine de ports en Afrique, sur le modèle de la concession. L’Etat gambien resterait ainsi propriétaire, mais l’entreprise privée gèrerait le port à sa place et percevrait une redevance. 

    L’opérateur public Dubaï Ports World s’est aussi montré intéressé dans le projet de modernisation de ce port à la localisation très intéressante. Banjul permet en effet de desservir le Mali, la Casamance et la Guinée-Bissau plus rapidement que les ports de Dakar ou Conakry.

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    ALTERNATIVE C – LE SENEGAL
    Une offre qui pourrait être décisive !!! En dehors des ports secs existants…

    Un Port-Malien en eaux profondes sur la façade atlantique du Sénégal, peut-être dans les environs Joal-Fadiouth, sera décisif pour domicilier l’important trafic maritime du pays sans littoral.

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    Voici la réalité.

    J’aurais pu ajouter Buchanan, le port minéralier du Liberia qui offre de meilleures perspectives que San Pedro pour le fer du Nimba et donc la Guinée et le Liberia. San Pedro pourrait en pâtir puisque la Côte d’Ivoire hésite à lancer le chemin de fer de Man…oû une université de mines est ouverte.

    Au Liberia le chemin de fer jusqu’au Nimba existe. Il reste à etre réhabilité. Weah c’est avec lui beaucoup d’espoir…

    A jouer les westerns sur une route de grand trafic international on offre une crédibilité à toutes les concurrences. Les plus sérieuses cimme les plus coûteuses !

    Quand notre part du marché régional sera réduite, vous n’aurez plus que vos yeux pour pleurer. Il faudra bien que vos enfants trouvent du travail. En dehors de l’héritage post 2002.

    Et là l’histoire des 12 millions déjà évaporés, aura un goût très amer !

  3. QUAND IL NE RESTERA PLUS QUE LE BURKINA FASO COMME SEUL CLIENT NATUREL DE NOTRE PORT….

    Alors le français changera.

    Et encore le port de Tema nous nargue…

    Voici pourquoi il faut pédaler doucement parfois. Surtout quand on est dans une descente de côte !

    Quand était publié “Quand la Chine s’éveillera… le monde tremblera” cet essai d’Alain Peyrefitte , en 1973, beaucoup étaient sceptiques !

    Il semble au demeurant que ce fut une reprise d’une réflexion prophétique de Napoléon dont la formulation originale disait : « Laissez donc la Chine dormir, car lorsque la Chine s’éveillera le monde entier tremblera ».

    Afin que personne ne dise aussi …

     “. Laissez donc la Côte d’Ivoire dormir sur ses lauriers….Quand elle se réveillera le monde aura changé !

  4. Wara vos analyses sont très pertinentes et bien faites seulement vous faites parties de ceux qui encouragent cet état de fait. Aujourd’hui en C.I nous avons pour adversaire nous même, pour exemple souvent lorsque nous faisons un investissement important que nous le confions uniquement pour la gestion aux membres de la famille et que ceux ci fort de leur position gèrent mal, la sagesse vous demanderait d’embaucher des personnes autres pour votre gestion, mais après la crise vous avez fait l’apologie des soldats rebelles leur ouvrant toutes les vannes de la défense et sécurité du pays, écartant les autres soit disant ex FDS pro Gbagbo. Et ce même dans l’administration, la fonction n’étant plus un mérite où les meilleurs accèdent aux postes les plus importants, mais une récompense quelque soit les compétences de l’impétrant. On embauche dans l’armée comme dans l’administration des personnes qui n’ont aucune qualification tant moral qu’intellectuel, laissant des gens compétents mais adversaires sur la touche à la merci eux et leurs familles de la misère en les spoliant de leur fonction, gelant leur compte ou les obligeant à l’exil. Aujourd’hui tout le monde sait en C.I que notre armée est à la dérive.

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