Par Connectionivoirienne
A quelque trois ans de la prochaine présidentielle, le parti au pouvoir, le Rdr révèle au monde son côté cynique dont certains le targuaient. Le parti présidentiel tient un discours qui va dans tous les sens et ne s’interdit plus rien. L’ivresse du pouvoir ferait-elle là son effet ?
Le 4 juillet dernier le parti à la case tenait un bureau politique auquel ont participé ses plus illustres cadres dont le PM Amadou Gon, la Grande Chancelière Dagri Diabaté, le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko et bien d’autres. Tous à l’exception des anciens cadres de l’ex-rébellion, membres du bureau politique, devenus des mal-aimés, persona non grata pour leur soutien avéré à Guillaume Soro, l’ex-rebelle en chef. Ce sont Sidiki Konaté, Alain Lobognon, Affousy Bamba tous ex-membres du gouvernement.
A la veille de ce bureau politique qui avait à son ordre du jour des questions importantes de la vie du parti, le secrétaire général à la communication du parti et le directeur de cabinet du secrétaire général Amadou Soumahoro ont respectivement joint la direction du journal «Le Nouveau Réveil», proche du Pdci (allié du Rdr) pour lui interdire la couverture médiatique de l’événement. Les échanges téléphoniques tels que révélés par le confrère dans son édition n°4616 du mercredi 5 juillet 2017, en disent long sur l’état d’esprit actuel du parti présidentiel à l’endroit du parti dirigé par Bédié et les organes de presse qui lui sont proches.
Une affaire d’article favorable à Gbagbo
Extraits: « Les faits : le lundi 3 juillet aux environs de 16h, monsieur Abdoulaye Sangaré nous a joints pour dire ceci : bonjour Patrice, je tente de te joindre depuis samedi pour t’informer que suite à l’article paru dans votre édition du samedi 1er juillet 2017 relatif à l’article Cpi : Gbagbo compile de petites victoires, le secrétaire général du Rdr me charge de te dire qu’il n’a rien contre le Nouveau Réveil mais il souhaite que Lance Touré ne soit plus envoyé à la Rue Lepic pour couvrir les cérémonies du Rdr ».
Evidemment, Amadou Soumahoro a démenti ces propos dans les colonnes du même journal le jeudi 6 juillet 2017. Il a dégagé sa responsabilité dans cette déconvenue. Mais pouvait-il dire autre chose ? Amadou Soumahoro est connu pour ses dérives contre les journalistes qui ne caressent pas son parti dans le sens du poil. Le journaliste Kra Bernard de l’Expression (organe pro-Ouattara) a subi le même courroux, essuyant menaces et intimidation pour un article. Que dire de nos confrères de Nord Sud, indésirables à la Rue Lepic depuis des mois mais qui faisaient toujours bon cœur contre mauvaise fortune. Il y a quelques années en arrière, le journaliste Eugène N’da était tabassé alors qu’il y était allé couvrir une cérémonie pour le défunt journal catholique « La Nouvelle ». Le quotidien Soir Info du groupe Olympe de l’homme d’affaires Nady Rayess était un temps, lui aussi, indésirable à la rue Lepic.
La réunion elle-même fut un instant de procès d’intention à l‘endroit du principal allié, le Pdci. Le discours d’Amadou Soumahoro avec ses accents nostalgiques invite au repli sur soi inspiré par la crainte de la perte du pouvoir. Lisons-le : « Chers frères et sœurs, le RDR est maintenant debout. Il faut que nous restions rassemblés autour du Chef de l’Etat, notre symbole. C’est dans Alassane Ouattara que se cristallisent toutes nos frustrations. Il symbolise toutes les frustrations du militant RDR. La frustration de l’exclusion, celle du rejet, celle du déni ethnique, celle du déni religieux. Il a subi tous ces maux à cause de nous. Nous avons lutté au prix de notre vie. Chacun de nous a payé le prix de ce combat. Paix à l’âme de ceux qui sont tombés (…) Rappelons-nous des frustrations subies de 1994, 95, 96, 97. 2000, c’était le summum » (in Le Patriote N°5272 du 08/07/2017).
Dans la conception d’Amadou Soumahoro, le président du Pdci est l’homme le plus sage du monde tant qu’il sacrifie les intérêts de son parti. Depuis que ce dernier a embouché le discours que le Rdr ne veut pas entendre, il est l’objet de toutes les calomnies comme dans l’extrait plus haut. Dans sa dernière interview à Jeune Afrique, le concepteur de l’appel de Daoukro a fait valoir que le Pdci aura son candidat en 2020 et qu’il sera le candidat unique du Rhdp. Le Rdr estime que c’est très prétentieux de dire les choses ainsi et qu’il est trop tôt de parler d’alternance. Mieux, il invite son allié (?) à travailler à l’avènement du parti unifié. Une ruse !
Le Rdr va plus loin pour exprimer ses griefs contre l’ancien parti unique. Il se plaint de ce que ses militants ne profitent pas suffisamment des fruits de la croissance à cause du Pdci qui lui aurait ravi la plupart des postes de nomination. En démontre ce court extrait de la déclaration lue par Soumahoro : « Ils (les militants du Rdr) s’estiment lésés dans l’attribution des marchés publics qui profitent beaucoup plus aux militants des autres partis ». Le parti au pouvoir appelle donc à l’unité autour de Ouattara et réclame sa part dans les appels d’offres. Vous l’aurez compris !
A l’analyse, la peur gagne le camp Ouattara et à mesure qu’approchera l’échéance de 2020, cette frénésie ira croissante. Et l’équation Soro n’est pas pour faciliter les affaires du Rdr lui-même déjà englué dans des dissensions internes. A titre d’illustration, le porte-parole principal du Rdr Joël N’guessan joue désormais les seconds rôles derrière le secrétaire d’Etat Touré Mamadou pourtant porte-parole adjoint.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
La RDR va se braquer au pouvoir et le perdre ensuite. En Cote-d’Ivoire, de Bédié a Gbagbo en passant par Guei tous ceux qui ont voulu jouer a ce jeu en sont sortis perdants. Le RDR va bientot apprendre a connaitre les Ivoiriens s’il ne tient pas sa promesse envers le PDCI, ce sont les FRCI qui vont aller les chasser du pouvoir.
Ça ne sent pas du tout bon !!
Épilogue !!
CE SONT DES GENS NOSTALGIQUES DU MONOPARTISME.
RIEN DE DEMOCRATIQUE ET C’EST DESOLANT POUR L’AFRIQUE EN 21ième SIECLE.
HEIN!!!! » JE NE SUIS PAS FACHE AVEC TOI MAIS NE METS PAS TES PIEDS CHEZ MOI » …