Personnel de maison en Côte-d’Ivoire: Qu’est-ce qui empêche chacun, de payer au Smig ?

Même s’ils quittaient la Côte d’Ivoire, un jour, les Scalbert (un couple de Français) resteront toujours présents dans la mémoire de leurs quatre employés: deux nounous, un chauffeur et un gardien. “Ils ont donné un sens à notre vie et de la valeur à notre travail”, disent-ils en chœur.

Entrés au service du couple fraîchement débarqué en Côte d’Ivoire en 2012, ils ont tous été déclarés à la Cnps dans les jours qui ont suivi leur embauche.

Jusque-là, ils végétaient. Ils avaient servi d’autres patrons auparavant, mais ces services n’avaient pas laissé de traces. Irène Kossan Name, l’une des deux nounous, et Timité Moussa, le chauffeur, savourent toujours leur joie. “Déclarer quelqu’un à la Cnps, c’est quelque chose de formidable. C’est l’avenir assuré! “, se délecte celui-ci.

Le gardien, Alfred Kouakou Kouadio, lui, avait connu meilleure fortune. Brièvement. D’un emploi précédent, il avait hérité d’un matricule Cnps (resté en sommeil cinq ans durant pour cause de changement de patron) qu’il a suffi de… réactiver. Il avait travaillé naguère dans une usine qui l’avait déclaré. Puis pendant cinq ans chez un particulier insensible à la chose sécurité sociale. Le voilà donc aujourd’hui ragaillardi : “ Moi, j’ai le cœur tranquille”, lance-t-il fièrement.

“Ici, nous vivons en parfaite harmonie”, assure-t-il, porte-parole de circonstance de ses collègues. Tous regardent l’avenir, aujourd’hui, avec confiance. Et si les Scalbert venaient à quitter la Côte d’Ivoire? Nos trois interlocuteurs n’osent pas évoquer cette éventualité, au risque d’assombrir la bonne ambiance qui prévaut dans cette belle… famille.

Elvis KODJO
FratMat

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