Des tirs de militaires paralysent les activités à San-Pedro, deuxième port du pays

Manuella YAPI

Des tirs de militaires ont paralysé lundi depuis 08h00 (GMT et locale) San-Pedro, la deuxième ville économique de Côte d’Ivoire, entrainant la fermeture de commerces et services administratifs, ont rapporté des habitants à ALERTE INFO.

La direction générale du Port autonome de San-Pedro (PASP), premier port d’exportation de fèves de cacao au monde et second port de Côte d’ivoire après celui d’Abidjan, a été fermée, de même que celle des douanes, selon des employés.

“Les agents qui se sont rendus au travail ce matin sont rentrés chez eux quand les tirs se sont faits entendre”, a affirmé un cadre de la direction régionale des impôts, joint au téléphone par ALERTE INFO, ajoutant que “tous les autres services sont fermés”.

Des militaires paradaient “aux environs de 08h00” à bord de pick-up en tirant en l’air dans divers endroits de la ville, dont le carrefour des banques au quartier Cité, celui du grand marché, ou encore la gare routière, ont indiqué des habitants.

Outre les infrastructures économiques, San-Pedro abrite le Bataillon de sécurisation du sud-ouest (BSSO), la 5e légion de gendarmerie et un détachement du Centre de coordination des décisions opérationnelles (CCDO, unité d’élite de sécurité).

Les mouvements d’humeur de soldats pour réclamer des primes se poursuivent en dépit des menaces de “sanctions disciplinaires sévères” et des interpellations du chef d’état-major des armées, le général Touré Sékou, qui a demandé dimanche aux mutins de “déposer les armes (et) libérer les corridors”, annonçant “une opération militaire en cours pour rétablir l’ordre”.

Ce nouveau mouvement d’humeur a été lancé après qu’un groupe, présenté comme issu des 8.400 qui s’étaient mutinés en janvier, a présenté ses “excuses” au chef de l’Etat Alassane Ouattara et promis de renoncer “définitivement à toute revendication d’ordre financier”.

MYA
Alerte info/Connectionivoirienne.net

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