Agro-Business Côte-d’Ivoire: Procédure d’extradition contre Christophe Yapi, ses locaux à Angré perquisitionnés

Par Connectionivoirienne

En Côte-d’Ivoire, le gouvernement et des souscripteurs des maisons d’agrobusiness restent à couteaux tirés sur l’utilisation des comptes bancaires desdites structures. Alors que le gouvernement pense bien agir en bloquant certains des comptes bancaires, des souscripteurs aux projets agricoles, demandent les dégels de tous les comptes.

Un imbroglio qui n’empêche pas la poursuite des enquêtes.

A ce niveau, les locaux de Monhévea, dont le DG a pris la tangente pour la Suisse, ont été perquisitionnés ce jeudi. C’était à Abidjan Cocody Angré où des enquêteurs accompagnés de plusieurs éléments des forces de police, ont passé de longues heures à fouiller coins et recoins des locaux. Les témoins ont aperçu les enquêteurs ressortir du bâtiment avec des cartons et des ordinateurs.

Il faut noter qu’une procédure d’extradition a été lancée contre Christophe Yapi. Au moins trois autres responsables des 28 entreprises sont incarcérés à la MACA, principale prison d’Abidjan.

Un commissaire de police dénommé Diomandé, chargé d’une partie des enquêtes a été lui-même auditionné par des enquêteurs suite à une vidéo mise en ligne par Christophe Yapi. La perquisition de ce jour ferait suite aux informations fournies par ce commissaire.

Affaire à suivre

Sylvie Kouamé

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DR photo

L’intervention du gouvernement vise à ‘’protéger’’ les populations ivoiriennes (Ministre)

Abidjan (Côte d’Ivoire) – L’intervention du gouvernement dans l’affaire ‘’agro-business’’ vise à ‘’protéger’’ les populations ivoiriennes, mais également à ‘’faire en sorte que ces activités se déroulent de la meilleure des façons’’, a estimé, mercredi, le porte-parole du gouvernement Bruno Nabagné Koné, également ministre de la communication, de l’économie numérique et de la Poste.

’S’agissant de la situation des sociétés d’agro-business, ce qui est important à retenir est la volonté du gouvernement de protéger les populations ivoiriennes. Il n’y a pas d’autres objectifs derrière les mesures qui sont prises par le gouvernement. Il s’agit de faire en sorte que ces activités se déroulent de la meilleure des façons’’, a expliqué M. Koné au cours d’une conférence de presse à l’issue d’un Conseil de ministre présidé par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara.

« C’est nous-mêmes qui demandons aux populations de produire davantage de vivriers. Donc produire davantage de vivriers est bon pour notre pays, que les ivoiriens se mettent à faire de la production intensive de gombo, de tomate, de concombre c’est bon et c’est à encourager. Mais il faut éviter de le faire dans des conditions qui peuvent demain être dramatiques (…) Nous avons expliqué le système qui est en place »a-t-il poursuivi.

Sur la base des études qui ont été faites à ce jour, et rien ne permettant de confirmer que tous les souscripteurs auront le retour sur investissement qui leur a été promis, explique le ministre Koné, le gouvernement décide de mettre en place des mesures qui sont conservatrices, des mesures de prudence pour éviter que la situation s’aggrave et pour faire en sorte que les ressources qui sont là soient sécurisées.

‘’Le gouvernement continuera d’encourager tout ce qui est production si tout cela se fait dans des conditions qui sont sécurisées, si tout cela se fait avec des financements propres des promoteurs nous n’avons pas de problème’’, a-t-il précisé.

Selon lui, la seule difficulté qui a été évoquée ici, c’est le fait qu’ils aient fait appel à l’épargne publique et que les ivoiriens massivement, en des dizaines de milliers aillent remettre de l’argent à des structures qui ne sont pas habilitées officiellement en Côte d’Ivoire à traiter ce type d’activité.

« Les structures habilitées à faire ces types d’activités sont les banques, les établissements financiers, des structures de micro finance. « Quand vous êtes en dehors, il faut une habilitation particulière, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Donc mettons balle à terre et cherchons à protéger ceux qui ont investi », a-t-il insisté.

«Faisons en sorte que ces investissements qui ont été faits puissent au minimum être retournés à ceux qui l’ont fait. Si nous avons cette assurance demain, et que les activités peuvent être encadrées pour la meilleure sécurité des acteurs et de ceux qui mettent leur argent, ces activités seront poursuivies. Mais tant qu’on n’a pas cette situation, le gouvernement se préoccupe du bien des ivoiriens. Le gouvernement a cette mission de protection des populations et leurs avoirs », a conclu Bruno Nabagné Koné.

Le gouvernement ivoirien a dévoilé, le mercredi dernier, les résultats d’une enquête sur les entreprises agro-business, faisant ressortir 28 entreprises agro-business dénombrées avec 36 699 souscripteurs qui ont investi 66 milliards de FCFA pour une promesse totale de 660 milliards de FCFA.

CK/ls/APA

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