Par Connectionivoirienne
Un virage manqué avant 2020 ?
Selon une de nos sources introduite auprès du Fpi pro-Sangaré, le comité central tenu ce jour (vendredi 11 novembre 2016) a décidé de la non-participation de cette tendance du parti de Gbagbo aux élections législatives de 2016.
Le parti par la voix de Sangaré, ajoute la même source, veut rester cohérent.
«Le parti du président Laurent GBAGBO ne participera à aucune élection du moment. Le président intérimaire Abou Drahamane Sangaré a insisté pour que les cadres du parti demeurent cohérents envers le peuple», indique la source.
Il n’y a donc pas de surprise car cette décision était plus ou moins attendue. Il y a quelques mois en arrière cette tendance avait sondé ses bases dans plusieurs fédérations. Notamment, Yopougon, Daloa et autres. Les militants de base s’étaient prononcés majoritairement pour le boycott. Seulement l’on avait espéré qu’avec ses nouveaux partenaires du Front du refus, l’aile dure du parti de Gbagbo revisiterait sa position en liaison avec lesdits partenaires. Que non !
L’élection des députés que veut organiser le pouvoir au pas de course après l’entrée en vigueur d’une nouvelle constitution largement contestée, se fera donc sans les pro-Sangaré.
Cette décision est tout de même lourde de conséquence. Jusqu’en 2020 et dans le nouveau paysage politique qui se dessine avec son corollaire de redistribution des cartes, les pro-Sangaré se privent ainsi d’une base de mesure de leur poids réel dans le peuple en termes quantitatifs. Ils jouissent pourtant d’un certain poids sociologique au regard de la masse qu’ils mobilisent. Reste à savoir si des militants isolés ne sont déjà pas engagés dans ces législatives du 18 décembre par des candidatures indépendantes comme cela s’était fait en 2011.
SD à Abidjan
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