Par Afrikipresse
Le professeur Mamadou Koulibaly a été interpellé, entendu et libéré par la police à Abidjan, dans la nuit du vendredi 4 novembre 2016 .
Lorsque les deux commissaires de police chargés de l’exécution des instructions du Parquet sont arrivés à son domicile, ils lui ont présenté le document du Procureur de la République autorisant l’enquête et l’audition.
L’ex Président de l’Assemblee nationale s’est alors montré disposé à se faire conduire par les policiers à la Préfecture de police, sans exiger d’être auditionné à son domicile, ni de reporter au lendemain à une heure ouvrable la procédure, compte tenu de son statut d’ex chef de la représentation nationale et des garanties de représentation qu’il offre.
Les commissaires ne l’ont pas mis dans leur véhicule ; et ont plutôt proposé qu’ils les suivent avec son propre véhicule.
Après son audition et alors qu’il était raccompagné à son domicile, le Président de Lider, qui entre-temps n’avait eu aucun contact avec Aboudrahame Sangaré, ni n’avait été informé de l’interpellation de celui, a alors appris que le dirigeant du Fpi avait été conduit à son domicile après avoir également été interpellé et entendu.
Selon une source judiciaire contactée sur la question, la police a agi dans un cadre légal suite à des instructions du Procureur de la République saisi par le ministère de la Justice. La police avait clairement reçu l’ordre d’entendre les personnes interpellées, sans les arrêter.
La source ajoute que les documents relatifs aux instructions du Parquet avaient été transmis dans la journée et non la nuit. Toutefois elle explique que si la procédure s’est poursuivie la nuit, c’était pour faire avancer l’enquête d’une part compte tenu du week-end, mais aussi d’autre part pour mettre à la veille d’une nouvelle manifestation de l’opposition, les leaders poursuivis face à leur responsabilité sur les incitations à la révolte, à l’insurrection et à la rébellion contre l’autorité et la sûreté de l’État, contenues dans plusieurs de leurs déclarations publiques contre la nouvelle Constitution et le référendum du 30 octobre 2016.
L’enquête suit son cours, assure la source judiciaire.
Alice Ouédraogo
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