Cote d’Ivoire: Ouattara se dit “surpris’’ par les critiques de l’opposition contre sa reforme constitutionnelle

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Par Serge Alain Koffi

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara s’est dit lundi “surpris’’ par les critiques de l’opposition notamment celles du président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Pascal Affi N’guessan, contre la reforme constitutionnelle en cours en Cote d’Ivoire.

« Je suis surpris d’autant plus que le président du FPI est signataire des accords de Linas Marcourssis et ces accords sont devenus une résolution des Nations unies. Nous avons l’obligation, ne serait-ce que pour ce point, à procéder à la révision constitutionnelle », a déclaré Alassane Ouattara, après une rencontre avec son grand allié, Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Cote d’Ivoire (PDCI) membre de la coalition gouvernementale du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la pais (RHDP).

Après une heure d’échanges au domicile de son « aîné » à Cocody (est d’Abidjan), M. Ouattara a défendu son projet de réforme constitutionnelle devant la presse, expliquant que le texte n’est pour l’instant qu’au stade d’ »avant-projet de constitution qui sera soumis au peuple souverain de Cote d’Ivoire ».

En réponse aux critiques de l’opposition, il a indiqué qu’elle pourra “faire campagne pour que le peuple vote non’’, poursuivant: »nous nous ferons campagne pour demander à nos concitoyens de voter oui à la IIIe République ».

L’opposition ivoirienne juge cette réforme constitutionnelle inopportune et dénonce la procédure mise en place par M. Ouattara pour l’élaboration du texte, tout comme les principales innovations qu’il entend voir inscrire dans le texte, notamment celles portant création d’un poste de vice-président de la République et d’un sénat.

Alassane Ouattara a également expliqué être venu « prendre des conseils » auprès de M. Bédié, lui-même ancien président de l’Assemblée nationale et ex-chef de l’Etat, « sur la meilleure manière de gérer l’évolution de l’avant-projet de Constitution » qui devrait être soumis à l’examen du gouvernement mercredi et du parlement début octobre avant le référendum.

« Je voulais voir un peu comment le président voyait cette procédure », a insisté M. Ouattara, ajoutant que « des propositions » seront faites au président de l’Assemblée nationale et aux députés issus du RHDP « pour que le document soit examiné le plus tôt possible ».

Serge Alain KOFFI

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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