Côte d’Ivoire: 43% des enfants ne reçoit pas une scolarité normale, le Nord très mal loti

Pendant que syndicats du primaire et ministère de tutelle s’affrontent sur l’opportunité des cours les mercredi matins, nous vous repassons les conclusions d’une enquête de l’UNICEF sur la scolarisation des enfants en Côte-d’Ivoire. Les inégalités connues dans le pays et renforcées par plus de 10 années de crises politiques multiples [coups d’état, rébellion, crise électorale etc.], laissent le nord du pays comme toujours à la traine. Dans certaines régions du nord du pays plus de 55% des tout-petits ne sont pas à scolarisés. Des chiffres qui devraient interpeller parents, enseignants et ministère en cette rentrée des classes faite de défis. [Liman Serge]

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Près de 43% de la jeunesse ivoirienne ne reçoit pas une scolarité normale

L’Unicef et le ministère ivoirien de l’Education ont rendu publique une étude sur le taux de scolarisation des enfants. Il ressort du document que la Côte d’Ivoire a encore de sérieux efforts à faire pour sa jeunesse.

Il paraît encore bien éloigné le chemin qui mène de la maison vers l’école pour 1 265 310 enfants de 6 à 11 ans. Un chiffre qui s’additionne aux 801 710 enfants de 12 à 15 ans qui sont eux aussi exclus du système scolaire ivoirien.

En 2014, plus de deux millions d’enfants n’ont pas été scolarisés ou ont quitté prématurément l’école, avec une cause principale selon cette étude : le manque de moyens financiers des familles.

Sur l’ensemble du pays, près de 43% de la jeunesse ivoirienne ne suit donc pas une scolarité normale avec de nettes disparités géographiques.

Ainsi, dans les régions nord et nord-ouest, sur un arc qui va de Bondoukou à Odienné, ils sont entre 43 et 55% à ne pas être scolarisés. Un taux qui chute à 28% dans la zone centre-est Abengourou Dimbokro.

Ces inégalités se retrouvent dans le genre également : dès le plus jeune âge, les filles sont plus exclues à 52,6 % du système scolaire contre 47,4% des garçons.

Conclusion : des enfants ivoiriens n’accèdent jamais au primaire et un autre quart n’arrive pas au bout de ses études au collège. Un défi de taille à relever pour les autorités du pays qui veulent voir tous les enfants scolarisés de manière obligatoire de 6 à 16 ans.

Avec RFI

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