Par Connectionivoirienne.net
Il est d’apparence taciturne mais quand l’occasion se présente à lui de prendre la parole en certaines occasions, Henri Philippe Dakoury-Tabley, ex-gouverneur de la Bceao ne mâche pas ses mots. Sans être vraiment un militant cadre Fpi, HPD est un farouche défenseur de Laurent Gbagbo, son mentor qui l’a propulsé en 2005 à la tête de la banque des banques de l’espace Uemoa.
Intransigeant, l’ancien pensionnaire de la prison de Boundiali a saisi l’occasion de la pétition internationale, à l’étape de Gagnoa, pour voler dans les ailes de l’actuel chef de l’Etat Alassane Ouattara. En fait, le gouverneur comme on l’appelle plaidait la cause de Gbagbo en expliquant à ses parents, le bien-fondé d’une pétition, forme de lutte qui n’est pas encore ancrée dans nos traditions politiques.
« Nous devons tous nous mobiliser pour que cette pétition prenne de l’ampleur. (…) Laurent Gbagbo, ses adversaires croient qu’il est un criminel. Mais pour nous qui le connaissons, nous savons ce qu’il a fait pour ce pays. Pour cet homme, on ne peut pas retourner la vérité. C’est lui la victime et nous voulons sa libération », lâche-t-il avant de s’en prendre à ceux qui dépeignent Laurent Gbagbo en noir.
« Ce pays-là, ça fait six ans que ceux qui sont venus violer et voler sont là ! qu’ont-ils fait de ce pays ? Rien ! Aujourd’hui, tout va de travers. Rien ne marche, l’économie ne marche pas ! Pire, le pays est divisé. Un pays divisé qu’on n’arrive pas à réconcilier depuis six ans. Aujourd’hui, il y en a qui pensent à gauche, il y en a qui pensent à droite. C’est le résultat du 11 avril 2011 », a critiqué l’intervenant assis sur une chaise après être monté sur le podium.
Tirant les conséquences de ces critiques, il appelle le pouvoir à desserrer l’étau sur une partie des Ivoiriens victimes des emprisonnements et des arrestations arbitraires afin qu’advienne la réconciliation nationale. Sur sa lancée, il fait savoir que seule la libération de Gbagbo peut donner un élan nouveau à la réconciliation nationale.
« Aujourd’hui, face à l’échec, il faut qu’on remette le volant à celui qui sait conduire. Alors il faut qu’on nous ramène Laurent Gbagbo. C’est lui qui peut nous réconcilier, c’est lui qui a initié le forum de la réconciliation nationale. Il a fait ses preuves. (…) Ceux qui sont là gouvernent par rancune. Gbagbo n’a pas gouverné par rancune. Il ne cherchait pas à faire mal à un tel ou à un tel. (…) Il faut le ramener parce qu’il y est (à La Haye) par injustice », a-t-il lancé face à un public devenu silencieux pour l’écouter.
SD de retour de Gagnoa
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