Côte d’Ivoire CPI: Le procès Gbagbo/Goudé au secret et de moins en moins lisible

© ICC-CPI
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Par Stéphanie Maupas RFI

Le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé se tient désormais en partie à huis clos. Les juges ont décidé de ne plus retransmettre en direct sur l’Internet les audiences au cours desquelles déposent des témoins « protégés ». Déjà fastidieux, ce procès au cours duquel seuls 13 témoins ont déposé en six mois devient de moins en moins lisible.

De notre correspondante à La Haye,

A la reprise du procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé devant la Cour pénale internationale le 6 juillet, les internautes ivoiriens ont dû vaquer à d’autres occupations. Le site internet, sur lequel sont retransmises les audiences, n’affichait rien d’autre qu’une mire de couleur. Les Ivoiriens n’ont qu’à bien se tenir ! C’est un peu la leçon infligée par les juges de la Cour pénale internationale (CPI), le 16 juin dernier. Les audiences impliquant des témoins protégés ne seraient plus retransmises en direct, mais accessibles quelques semaines après leur audition, une fois censurées des éléments permettant de les identifier, décidaient les juges. Seuls ceux présents à La Haye pourront suivre le procès dans la galerie publique, après contrôle de sécurité.

« Ces mesures vont restreindre la possibilité pour le public de suivre en direct le procès, reconnaissait le président Cuno Tarfusser, mais ces mesures sont une réaction à l’action de certaines personnes qui ne représentent certes pas tout le peuple de la Côte d’Ivoire, mais qui ont créé un risque très grave pour l’intégrité de ce procès ainsi que pour la sécurité des témoins ». La raison : des témoins censés être protégés ont été identifiés sur les réseaux sociaux et dans la presse ivoirienne. Pour les juges, « le contexte et l’environnement sont devenus tel que nous pensons que c’est la seule façon d’assurer et de préserver l’intégrité du procès tout en préservant la publicité des débats ».

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