Côte d’Ivoire – Pour Banny, l’on minimise les tueries intercommunautaires de Bouna

Banny

Réaction du Premier ministre Charles konan Banny suite aux affrontements intercommunautaires de Bouna.

Alors que la Côte d’Ivoire, notre pays, surmonte lentement le traumatisme occasionné par l’attaque barbare de Grand-Bassam, des violences inouïes ont éclaté dans le Bounkani, après les incidents meurtriers d’Assuéfry.

A Bouna, des dizaines d’habitants ont été massacrés, ravivant les tensions.

Cette nouvelle manifestation de brutalité inhumaine m’attriste profondément. Suffira-t-il de déplorer les meurtres, d’avoir une pensée pieuse pour les défunts et de souhaiter un prompt rétablissement aux blessés pour que notre conscience soit quitte ?

La crise du Bounkani, dont on minimise la gravité en l’assimilant aux litiges récurrents entre agriculteurs autochtones et éleveurs itinérants, est d’une ampleur jamais observée dans notre pays.

En effet, des imbrications complexes mêlent à un conflit d’espace une lutte d’influence dont les supplétifs, appelés dozos, profitent pour semer la mort et la désolation.

Je souhaite que cette nouvelle flambée de violence appelle une réaction ferme et impartiale de l’État qui doit faire respecter l’autorité républicaine sur toute l’étendue du territoire national et procéder sans délai au désarmement et au cantonnement des forces traditionnelles qui s’immiscent ostensiblement dans le règlement des questions qui devraient relever exclusivement de l’administration publique.

Si le problème n’est pas résolu avec diligence et équité, des débordements encore plus funestes sont à craindre.

Fait à Abidjan, le 30 mars 2016.

Charles Konan Banny

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