Par Connectionivoirienne.net
C’est le lundi 14 mars 2016 que le juge Coulibaly va rendre le verdict de son jugement après que Pascal Affi N’guessan a assigné quatre cadres du Fpi en justice le 29 février 2016. Ce sont Sangaré Abou Drahamane, Koné Boubakar, Marie Odette Lorougnon et Laurent Akoun. Ces quatre personnalités du parti de Laurent Gbagbo sont poursuivies pour usurpation de titre et non-respect d’une décision de justice rendue le 3 avril 2015.
Contrairement à l’audience du 4 mars dernier, celle de ce vendredi 11 mars 2016 a ouvert sur le débat de fond, les avocats de Sangaré et des ses co-accusés, ayant eu le temps de préparer leurs arguments, raison pour laquelle ils avaient demandé un report la semaine dernière.
« J’aimerais saluer tous les militants venus nombreux pour soutenir le Président Abou Drahamane Sangaré. Contrairement à la dernière fois, les discussions ont eu lieu aujourd’hui. Nous nous sommes expliqués et nous avons expliqué au juge qu’Affi est un voleur et usurpateur de titre. Il a été exclu et ne fait plus partie du FPI. Le juge en a pris acte et nous a donnés rendez-vous le lundi afin de rendre la décision finale ». Ces propos sont de Koné Boubakar lors d’un point de presse, au sortir de l’audience.
Plusieurs militants du Fpi ont fait le déplacement au palais de justice. Ils sont pour la plupart de la tendance Sangaré. Les soutiens d’Affi n’ont pas daigné faire le déplacement, encore moins leur champion en « tournée de remerciement » jusqu’au 20 mars prochain, dans le Moronou (sa région d’origine).
Dans une adresse à ses militants Sangaré avait présenté la situation au Fpi en ces mots : « Le Front Populaire Ivoirien, le parti fondé par le Président Laurent Gbagbo en 1982, avait d’abord été donné pour mort dès 2011. Ensuite, l’on a tenté par tous les moyens de le faire imploser. Dans sa jeune histoire, notre parti a connu bien de crises liées aux contradictions internes, somme toute inhérentes à la vie des formations politiques. Cependant, nous les avons toujours réglées par la voie démocratique, en suivant les mécanismes internes prévus par nos textes fondamentaux. Cette ligne de conduite, qui procède de la discipline et de l’esprit démocratique, a malheureusement été violée, en décembre 2014, par celui qui était alors le président du Parti et qui a porté devant les tribunaux un simple différend lié à l’interprétation de nos textes, livrant ainsi le FPI poings et pieds liés au pouvoir en place ».
Il terminait son adresse par cet appel au juge : « Que le droit soit donc dit et que toute latitude soit laissée au Fpi et à tous les autres partis politiques de Côte d’Ivoire de régler leurs contradictions internes sans ingérences judiciaires et/ou politiques. La réconciliation nationale, la démocratie et l’Etat de droit y gagneront assurément »
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