Côte d’Ivoire – La Cour constitutionnelle « n’a fait que dire le droit » en déclarant Gbagbo vainqueur en 2010

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Par Serge Alain Koffi

L’ex-président de la Cour constitutionnelle ivoirienne Paul Yao N’dré “n’a fait que dire le droit’’ en déclarant Laurent Gbagbo, vainqueur de la présidentielle de 2010, a soutenu mardi lors de son audition, Sam L’Africain, le 5e témoin du procès de l’ancien chef de l’Etat à la Cour pénale internationale (CPI).

« Yao N’dré n’a fait que dire le droit. C’est lui le président de la Cour constitutionnelle. Il devait dire le droit et il a lu le droit », a déclaré Sam l’Africain, toujours à visage découvert, au 2e jour de son audition à la CPI.

Ancien membre de “la Galaxie patriotique’’ soutenant Laurent Gbagbo lors de la présidentielle de 2010, l’ivoiro-libanais Jichi Sam Mohamed, plus connu en Côte d’Ivoire sous le pseudonyme de Sam l’Africain, est auditionné comme témoin à charge dans le procès conjoint de Laurent Gbagbo et de l’ex-leader des “Jeunes patriotes’’ Charles Blé Goudé, à La Haye.

Lundi, il a surpris tout le monde, à commencer par le procureur, en disculpant l’ancien chef de l’Etat et son ministre contre lesquels il était censé témoigner.

Il a présenté comme M. Gbagbo comme son “père’’ et Blé Goudé comme son “jeune frère’’.

Son témoignage qui se poursuivait mardi ne renie pas jusqu’à présent sa fidélité à ces deux hommes.

L’ex-président ivoirien et Charles Blé Goudé sont poursuivis pour crimes contre l’humanité pour leur rôle présumé dans les violences qui ont suivi la présidentielle de 2010 à l’issue de laquelle, la Commission électorale indépendante (CEI), en charge de l’organisation du scrutin, avait donné M. Ouattara vainqueur contre le chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo, déclaré quant à lui élu par le Conseil constitutionnel.

« J’étais heureux » après la victoire de M. Gbagbo, a ajouté Sam l’africain, selon qui ce n’était « plus le rôle » de la CEI de designer le gagnant.

Le contentieux électoral qui s’en est suivi a débouché sur un conflit armée entre forces pro-Ouattara et pro-Gbagbo, a duré plus de quatre mois et fait un bilan officiel de plus de 3.000 morts.

Laurent Gbagbo a été arrêté par les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) qui se battaient au profit d’Alassane Ouattara, appuyées par des forces françaises et des Casques bleus de la mission des Nations unies dans le pays, puis transféré à la CPI en novembre 2011.

SKO
Alerte info/Connectionivoirienne.net

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