Côte d’Ivoire – Personne n’avait « confiance » en la Commission électorale en 2010 [Sam l’Africain]

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Par Manuella Yapi

Témoin au procès de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de l’ex-leader de la jeunesse Blé Goudé, l’opposant Sam Jichi dit « Sam l’Africain » a relevé mardi que les camps des candidats au second tour de la présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire n’avaient « plus confiance » en la Commission électorale où il y avait des « problèmes », à La Haye.

« Il n’y avait plus de confiance dans les deux camps (…) et même si j’étais candidat je n’allais pas avoir confiance » en la Commission électorale indépendante (CEI, en charge des élections), a dit M. Jichi, affirmant qu’au second tour de la présidentielle de 2010, cette « structure » avait « des problèmes pour donner les résultats » du scrutin.

« Personne n’avait plus confiance en aucune structure », car « chaque camp voulait défendre les intérêts » de son candidat, a ajouté cet ancien membre de la galaxie patriotique (proche du pouvoir d’alors), après un élément vidéo dans lequel on pouvait voir des proches de M. Gbagbo dont Damana Pickass, interrompre l’intervention d’un porte-parole de la Cei, Yacouba Bamba, face à la presse.

Arguant que les résultats proclamés par M. Bamba n’avaient pas été préalablement « validés » au sein de la commission centrale, M. Damana les lui a arraché des mains.

« Ce n’est pas la démocratie », a commenté Sam l’Africain qui a estimé que « la tension a commencé à monter » après cet événement.

A l’issue du second tour de l’élection présidentielle de 2010 en Côte d’Ivoire, la Cei a désigné le candidat Alassane Ouattara vainqueur quand le Conseil constitutionnel accordait plutôt la victoire à son adversaire, le président sortant d’alors, Laurent Gbagbo.

« En faisant cela, on a brûlé le pays », a déploré le témoin, soulignant toutefois que l’investiture de M. Gbagbo s’est déroulée dans un « cadre constitutionnel » et que « le droit a été dit ».

L’ex-président ivoirien et Charles Blé Goudé sont poursuivis pour leur rôle présumé dans les actes de violences commis lors de la crise postélectorale qui a fait officiellement plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.

MYA

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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