Côte d’Ivoire – Harcelé par Affi et la justice l’ex ministre Lia-Bi contraint à nouveau à l’exil

Lia bi

Le ministre Lia Bi Douyoua a été contraint de reprendre, depuis ce dimanche 6 mars 2016, le chemin de l’exil. Il a donc quitté la Côte d’Ivoire pour se remettre à l’abri, sûrement au Ghana. Car, à la demande de M. Pascal Affi N’Guessan, ancien président du FPI exclu du parti du Président Gbagbo pour haute trahison depuis le congrès du 30 avril 2015 à Mama, Alassane Ouattara a mis en branle son infernale machine judiciaire pour l’arrêter. C’est le ministre Lia Bi lui-même qui a confirmé les faits.
Contacté hier dimanche, alors qu’une rumeur de perquisition de son domicile par la police avait envahi la ville d’Abidjan, le haut dirigeant du Parti resté fidèle au président Gbagbo a raconté l’histoire de son arrestation organisée par Affi N’Guessan, désormais allié sans masque du régime Ouattara pour espérer détruire le parti de son bienfaiteur : « Le projet commun de mon arrestation avortée est simple », a commencé le ministre Lia Bi qui poursuit : « Dans son plan d’action 2016, la direction du FPI m’a demandé de conduire une délégation auprès des Ivoiriens contraints à l’exil au Ghana et au Bénin. A la veille de mon départ d’Abidjan, le mercredi 24 février 2016, M. Thierry Bouikalo Bi, ancien DG de l’Imprimerie nationale, aujourd’hui proche d’Affi N’Guessan, m’informe, la nuit à 23h, qu’au cours de leur « dialogue politique » avec le Premier ministre Jeannot Ahoussou Kouadio, Conseiller spécial d’Alassane Dramane Ouattara, « il a été révélé que le tribunal d’Abidjan me recherchait activement ». Mon interlocuteur, Thierry Bouikalo Bi, me demandait alors de surseoir à mon projet de voyage pour me présenter devant les tribunaux. Ce que j’ai bien sûr refusé, connaissant les pratiques du régime Ouattara, quand bien même je ne me reprochais absolument rien. J’ai donc effectué le déplacement avec deux autres membres de la direction du FPI ».

Sa mission au Ghana et au Bénin terminée, le ministre Lia Bi se fait informer que la farouche volonté du duo Ouattara-Affi de l’arrêter ne s’est pas estompée au pays. Et le Vice-président du FPI chargé de la Veille stratégique d’expliquer : « A quelques jours de notre retour, c’est cette fois le Secrétariat particulier d’Affi N’Guessan, par de nombreux coups de fil de Dédy Arsène, qui demandait à ma famille d’aller chercher un pli urgent me concernant au cabinet d’Ahoussou Kouadio Jeannot. Le pli a été retiré, le jeudi 03 mars 2016 à 9h, et a livré son contenu : une convocation datée du 22 février 2016 du doyen des juges d’instruction du tribunal d’Abidjan me demandant de me présenter devant lui, le 25 février 2016 à 10h, pour  » des faits qui me sont reprochés « , sans aucune autre précision. J’ai donc saisi mon Conseil qui a rencontré ce juge, le vendredi 4 mars 2016. Ce dernier s’apprêtait à mettre en action un mandat formel d’arrestation et d’amener sans m’avoir expressément porté une convocation par un officier de police judiciaire. Une nouvelle date de comparution a été retenue pour le jeudi 10 mars 2016 à 10h. Mais depuis, des informations la fois concordantes et récurrentes font état de la maturation d’un projet de mon arrestation pour activisme politique au sein de la Direction du FPI et dans le département de Sinfra. Assoa Adou, Hubert Oulaye, Koua Justin et bien d’autres dirigeants du FPI en font suffisamment les frais déjà.

Aussi, ai-je décidé, a mon corps défendant, de reprendre l’aspérité du chemin de l’exil, ce dimanche 6 mars 2016, pour ne pas me livrer en pâture à une infernale machine judiciaire qui a fait plus d’une fois, par ses pratiques à donner de la nausée et par ses connexions politiques plus que manifestes, la preuve de sa partialité ». Fin de récit d’une arrestation manquée.

Le ministre Lia Bi Douyoua, en exil au Ghana, avait rejoint son pays en octobre 2014, pendant que le FPI préparait son congrès avorté du fait d’Affi N’Guessan. Rentré de l’exil, notamment en compagnie des ministres Assoa Adou et Hubert Oualye, Lia Bi avait refusé l’offre de trahison du Président Gbagbo enclenchée par Affi N’Guessan au profit de son nouvel allié politique, Alassane Ouattara. Contrarié par cette réaction de fidélité à Laurent Gbagbo par ceux dont il a lui-même sollicité le retour d’exil, Affi N’Guessan a fait arrêter, selon tous les observateurs, au sortir du Congrès du FPI qui a prononcé son exclusion du parti du Président Gbagbo, les ministres Hubert Oulaye et Assoa Adou. Ceux-ci croupissent en prison sans jugement depuis mai 2015. L’organisation et l’arrestation ratée du ministre Lia Bi confirment davantage les manœuvres d’Affi contre Laurent Gbagbo et ses fidèles partisans.

Source : Secrétariat national à la Communication
et au Marketing politique du FPI (SNACOM)

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