C’est vers la recherche d’une solution durable et satisfaisante à Touba que les autorités administratives, les élus, les cadres et les parties concernées ont décidé de s’inscrire désormais, à Touba. Pour sa sortie officielle l’Ong, Bafing développement (Badev) initié, le 5 mars, une concertation impliquant, les différentes parties, les ministères techniques et l’administration centrale.
Les conflits entre éleveurs et agriculteurs dans la région ont pris des proportions dangereuses les six derniers mois. Ce qui a entrainé des événements douloureux similaires à ceux de 2011. Évènements marqués par un soulèvement populaire qui avait occasionné la tuerie de 400 bêtes de bovins et donné lieu à une véritable chasse aux pasteurs peuls.
Le diagnostic posé à l’issue de échanges, a permis de faire comprendre que la recrudescence des conflits tire ses origines dans l’installation anarchique des éleveurs par les populations autochtones. Le manque d’espaces aménagés pour parquer les bêtes, la corruption et le mauvais règlement des litiges sont entre autres les raisons de ces conflits.
Dosso Adama, porte-parole des agriculteurs, très amer, a exprimé son incompréhension face à ce que l’on pourrait qualifier d’injustice chaque fois que leurs cultures sont dévastées par les troupeaux de bœufs. Aucun litige porté devant les tribunaux n’a été tranché en faveur « des pauvres paysans », s’est-il indigné.
Des recommandations en vue du règlement durable du problème ont été faites. Notamment, la construction de parcs à bœufs, la transparence dans le règlement des conflits et la création de comités villageois de gestion foncière.
Bamba Lamine, le maire de la commune de Touba, a exhorté les agriculteurs à s’abstenir de tout acte de violence ou de vandalisme sur les éleveurs et leurs animaux.
YAHAYA KARAMOKO
Fraternité Matin
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