Par Manuella YAPI
Les victimes de la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire « regrettent » l’absence de l’ex-Première dame, Simone Gbagbo au banc des accusés, a déclaré vendredi leur représentante légale, Paolina Massidda, au procès de Laurent Gbagbo et l’ex-leader des « jeunes patriotes », Blé Goudé, à La Haye.
« Les victimes regrettent que Simone Gbagbo ne soit pas présente à La Haye. Elles estiment que la vérité ne sera pas totalement révélée avant que le rôle de l’ex-Première dame ne soit mis en lumière par une cour de justice », a dit Mme Massidda.
Mme Gbagbo « militait activement pour assurer le maintien de son époux au pouvoir » après la présidentielle de 2010, a poursuivi Paolina Massidda, ajoutant que « s’il est vrai que deux des individus (que les victimes) estiment être responsables des crimes dont elles ont souffert sont (présents) pour être jugés, plusieurs restent « impunis ».
La justice ivoirienne a condamné en mars 2015 l’épouse de Laurent Gbagbo à 20 ans de prison ferme pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Ce jugement « ne concerne pas les événements de la crise postélectorale », selon les 726 victimes représentées par Mme Massidda, considérant que « la juridiction nationale n’a pas démontré être capable de mener à bien des enquêtes et des poursuites contre les auteurs allégués des crimes commis lors de la crise postélectorale » qui a fait plus de 3.000 morts en Côte d’Ivoire.
En dépit de l’émission depuis 2012 d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale visant Simone Gbagbo, les autorités ivoiriennes refusent de l’extrader.
MYA
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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