Les députés du Groupe parlementaire Pdci ont présenté les vœux, mercredi 26 janvier, au président dudit Groupe parlementaire, le général Gaston Ouassénan Koné, député de Katiola. C’était aux 2 Plateaux Angré 7ème tranche, au domicile de leur président.
En remplacement de Yasmina Ouégnin (empêchée à la dernière minute) qui était désignée pour le discours-adresse des députés, c’est le député Brou René de Toumodi et Secrétaire du Bureau du groupe qui a présenté les vœux des députés du groupe parlement à leur Président. A son tour, retournant ses vœux aux députés du PDCI-RDA, le Général Gaston Ouassénan Koné a fait une adresse-révélation, en présence des partenaires dudit groupe comme la Fondation Konrad Adenauer et le Programme USAID d’Appui à l’Assemblée Nationale (SUNY-CID). Lisez plutôt.
«Je voudrais à mon tour, au nom de mon épouse et de ma famille, vous dire à vous aussi bonne et heureuse année 2016. Comme l’a dit votre porte-parole, c’est l’année d’élections législatives, donc d’élections qui nous intéressent en tant que citoyens ivoiriens, bien sûr. Alors, je voudrais souhaiter à chacun et à chacune de vous, qui souhaite se soumettre encore au verdict du peuple, bonne chance, réussite dans cette entreprise. Tout à l’heure, parlant du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, il a dit que le président Soro répète souvent que le meilleur député c’est celui qui sait se faire réélire. Oui, je souhaite que vous tous, vous soyez réélus parce que l’hémicycle a besoin de femmes et d’hommes d’expérience. Et l’expérience que vous avez acquise doit être mise à la disposition de nos populations, de notre pays, de la Côte d’Ivoire. Oui, vous savez, ce n’est pas toujours quand on est actif qu’on rend forcément service à son pays. Et à sa communauté. On peut se mettre un peu de côté et servir de conseiller. Vous savez, il y a des titres qu’on aime bien par exemple : président honoraire du Groupe parlementaire, qu’est-ce que vous en pensez ? Je dis bien honoraire. Voyez-vous, il faut tenir compte de certaines choses. Il y a certaines réalités. En politique, on dit : il faut savoir partir. Si vous ne savez pas partir, on vous fait parfois partir. Et ce n’est pas toujours bien de se faire partir. Vous avez vu des cas où vraiment c’est triste. Vous avez des personnes qui auraient pu servir de référence dans la sous-région, mais qui par leur entêtement à vouloir rester, ont créé parfois des problèmes à eux-mêmes, à leur pays et à toute la sous-région. Alors voyez-vous, ça fait 16 ans que je suis à l’hémicycle. C’est la 16èmeannée, puisqu’on nous a ajouté une année. 16 ans, ça fait beaucoup. Aujourd’hui, à l’Assemblée nationale, la moyenne d’âge se situe au niveau de mes enfants. Oui et derrière moi, il y a beaucoup qui aimeraient être candidats au poste de député de la circonscription que je représente à l’hémicycle. Il faut tenir compte de tous ces jeunes qui sont derrière, qui piaffent. En plus, j’ai eu la chance comme il l’a souligné tout à l’heure d’être le doyen de l’Assemblée nationale aussi bien des députés que du personnel. Alors, il faut savoir comprendre. Oui, il faut savoir comprendre le langage, même si les gens ne parlent pas. Vous n’allez pas me demander d’être deux fois, trois fois, quatre fois doyens de l’Assemblée nationale. Je fus le doyen, permettez que d’autres deviennent la prochaine fois doyen aussi. Il faut accepter cela parce que justement la vie est ainsi faite. On passe. Il y a 25 ans quand on parlait, on parlait du président Félix Houphouët-Boigny, des présidents Philippe-Grégoire Yacé, Mamadou Coulibaly, Auguste Denise, Alphonse Bony, Coffi Gadeau, Ekra Mathieu. Aujourd’hui, tous ceux-là sont partis. Il faut les remplacer et des gens les ont remplacés. Nous qui parlons aujourd’hui, dans 25 ans ce sera la même chose. Vous parlerez de moi au passé, c’est la vie, la loi de la nature, c’est cela. Il faut l’accepter. Et donc, je me dois d’accepter également de me retirer tout en laissant ma porte ouverte. Cela ne veut pas dire que je dois être obligatoirement à l’hémicycle. J’ai dit : je resterai toujours au niveau de mon parti s’il reste mon parti tout seul. Je serai encore avec mon parti s’il devient parti unifié. Mais il faut que nous acceptions que, quelque part, assis dans l’ombre, il y a quelques vieux auxquels on peut se référer en cas de nécessité. Si vous voulez que les vieux soient en même temps les vieux auxquels vous vous adressez et en même temps très actifs au milieu de vous, vous posez là un problème. Alors ne croyez pas que votre compagnie ne me plaît pas. Au contraire, vous savez que je me suis toujours évertué à être partout où vous étiez. Acceptez que demain, vous puissiez dire : bon, le vieux est là-bas, il faut qu’on aille le voir. Et même que celui qui va me remplacer, je suppose qu’il est parmi vous. Parce que vous n’allez pas prendre quelqu’un qui n’a jamais été député auparavant pour être président du Groupe parlementaire. Il faut qu’il ait une certaine expérience. Donc, c’est l’un de vous qui devra être le président du Groupe parlementaire. Lui aussi, il faut qu’il ait la possibilité de dire : j’ai un ancien là-bas, il faut que j’aille lui demander conseils, comment il faut régler, tel problème…Vous pouvez demander aux quatre anciens qui sont là. Lorsque le problème s’est posé en 2001 de choisir un président du Groupe parlementaire, vous savez la situation était très difficile à l’époque. Nous étions dans l’opposition avec tout ce que cela comportait. Et la question a été posée au président Henri Konan Bédié : qui on choisit comme président du Groupe parlementaire. Et dans sa sagesse, le président a dit : attendez d’abord. Il faut savoir attendre dans la vie. Nous allons voir qui va être le président de l’autre Groupe parlementaire. Je crois qu’on se comprend. En fonction de celui-là, nous choisirons le nôtre. Quand on a su qui était le président, Bédié a dit choisissez un tel parce que lui là, il va avoir des réactions que d’autres ne pourront pas avoir. Et c’est ainsi que je me suis retrouvé président du Groupe parlementaire et ceux qui étaient là, savent qu’à un certain moment, il y a une femme qui a voulu me frapper, qui a voulu qu’on se batte. Malheureusement, c’est cela la vie. Mais moi-même quand j’avais à m’informer comment mener le Groupe, j’avais quelques anciens auxquels j’allais m’adresser. Il est vrai que l’un était dans l’autre Groupe parlementaire. Edjampan Thiémélé a été président avant moi. Il y avait aussi Auguste Miremont. Donc, très souvent je me suis adressé à eux sans fausse modestie. Alors, après cela, je pense que ceux qui ont des ambitions pour diriger le Groupe auront au moins la latitude d’avoir un ancien auquel, ils peuvent s’adresser pour demander son avis sans que cela soit gênant. Car je vais vous faire une révélation, cette fois-ci j’étais président du Groupe parlementaire, tout simplement par mon entêtement. Sinon mon patron, le président Bédié, voulait que je sois vice-président de l’Assemblée nationale. C’est moi qui ai dit que je voulais encore diriger le Groupe pendant cette législature, parce que c’est important. Il a dit d’accord. Alors acceptez que vraiment l’année prochaine, conduit par votre président du Groupe parlementaire, vous veniez me présenter les voeux. En disant, c’est notre président honoraire, sa porte est toujours ouverte. A ce moment-là, nous pourrons dire ensemble : vive le Pdci Rda! Vive le Rhdp et vive la Côte d’Ivoire.
Merci à vous tous et bonne et heureuse année à vous et à tous les membres de votre famille».
Africanewsquick.info
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