Côte d’Ivoire: La gendarmerie burkinabé entame l’authentification de la « conversation » Soro/Bassolé

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Par Bernard Bougoun

La gendarmerie burkinabè a entamé l’authentification d’une écoute téléphonique supposée qui implique le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro et Djibrill Bassolé, ex-ministre des Affaires étrangères sous Blaise Compaoré, dans le putsch raté du 16 septembre, publiée jeudi par un journaliste pro-Gbagbo, Théophile Kouamouo, selon une source interne à Alerte Info dimanche.

La gendarmerie « est en train de faire authentifier (l’enregistrement présumé de Guillaume Soro et Djibrill Bassolé). Ce n’est pas encore fini », a indiqué la source à Alerte .

Vendredi, le service de communication de l’Assemblée nationale ivoirienne a dénoncé un « montage » à la suite de la publication d’écoutes téléphoniques non-authentifiées qui mettait en cause son président Guillaume Soro avec l’ex-ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, le général Djibrill Bassolé, pour leur rôle dans le coup d’État de septembre qui a causé la mort de 15 civils et 251 blessés.

Dans un article intitulé « Sept bonnes raisons de jeter à la poubelle les prétendues écoutes téléphoniques », publié sur le site officiel de l’ex-Premier ministre sous la crise ivoirienne, Guillaume Soro a dénoncé avant tout « des canulars », ajoutant que « ces prétendues écoutes téléphoniques, sont traversées par un fond sonore trouble, typique des bandes magnétiques traficotées ».

Selon le même texte, « les personnes mises en cause par ces bandes manipulées, à savoir le général Djibrill Bassolé et Guillaume Soro, ne se sont à aucun moment retrouvées au cœur du conflit militaro-politique du Burkina Faso en septembre » dernier.

Le fichier sonore de 16 minutes à l’origine de la polémique prête à M. Soro l’intention de « frapper » le Burkina Faso pour « paniquer l’armée » et permettre à l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), garde du président déchu Blaise Compaoré, à l’origine du putsch du 16 septembre, de se déployer.

Après le coup d’Etat manqué de l’ex-RSP dont leur chef le général Gilbert Diendéré mis aux arrêts, le gouvernement de la transition ayant procédé à une vaste opération d’enquête sur le putsch pour interpeller d’éventuels complices, a également mis aux arrêts le 29 septembre, le général Djibrill Bassolé, ex-ministre de la Sécurité puis des Affaires étrangères au début des années 2000 à 2015, pour « attentat à la sûreté de l’État ».

Le coup d’État du 16 septembre, mené par des éléments de l’ex-unité d’élite chargée de la sécurité présidentielle (RSP) dissout par décret présidentiel, avait porté au pouvoir Gilbert Diendéré, l’ancien chef d’État major de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré (1987-2014).

Une intervention de certaines unités de l’armée situées notamment au niveau des frontières avaient obligé le RSP à renoncer à son coup de force et, sous la médiation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), avait réinstallé le gouvernement de la transition, en fonction depuis début novembre 2014.

BBO
Connectionivoirienne.net

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