Côte-d’Ivoire « Il ne faut pas abandonner le soldat Affi…les questions que je lui aurais posées »

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Lu pour vous

Comment déterminer qu’une critique du régime Ouattara faite par Affi N’Guessan est moins crédible que la même critique faite par Sangaré Aboudramane , Akoun Laurent ou Koné Boubacar ou tout autre frondeur du Fpi? La question est bienvenue quand on a écouté un Affi respectueux et républicain, mais sans concession pour le pouvoir en place.

Affi n’a pas du tout changé. Au fond il est même peut-être plus anti-Ouattara que les frondeurs. La différence est qu’ils veulent attaquer Ouattara de front, tandis qu’Affi propose d’avancer avec le couteau caché ou dans le dos. D’endormir pour ensuite frapper et faire tomber ce régime moribond…. Si après le débat de ce soir, Affi n’obtient pas le début de la réconciliation au sein du Fpi , ce sera bien dommage pour lui. Car l’enjeu pour un 1er tour de Présidentielle le 25 octobre était moins de recruter des électeurs dans le camp Ouattara, Bédié ou Rhdp, que de séduire l’électorat Fpi ou pro-Gbagbo. Si ce « face aux électeurs » ne calme pas les ardeurs de la fronde et ne permet pas d’obtenir le fameux appel de la Haye attendu par tous les adversaires de Ouattara peut-on dire qu’ Affi aura été brillant pour rien ? Non il ne faut pas abandonner le soldat Affi qui sans les citer, a dit que la candidature de Banny et KKB alliés occasionnels des frondeurs dans la Cnc , est la preuve qu’il a choisi la bonne voie. (Alafé Wakili)

Les questions que j’aurais posées à Affi N’Guessan (Assalé Tiémoko)

« Monsieur Affi N’guessan. Vous avez été poursuivi pour crimes divers et jugés devant la Cour d’Assise d’Abidjan où vous avez été finalement condamné à 18 mois de prison ferme pour troubles à l’ordre public. Les décisions de la Cour d’Assise étant insusceptibles de recours, votre condamnation couverte par votre temps passé en détention préventive est donc devenue définitive et vous avez en conséquence un casier judiciaire sali pour toujours. Comment expliquez vous alors que malgré cette condamnation qui vous fait succomber sous les prescriptions de l’article 35 de la constitution ivoirienne en matière de moralité des candidats, votre candidature a été validée par le conseil constitutionnel? N’est-ce pas là la preuve que la validation de votre candidature est une décision plutôt politique que juridique devant vous permettre d’accompagner et de crédibiliser la probable victoire du candidat du RHDP comme vous le reprochent vos camarades du Fpi opposés à votre candidature? Comment pourriez vous demain parler de fraudes quand vous savez que la validation de votre candidature est une sorte de fraude au droit?

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