Côte d’Ivoire assassinats des microbes et de Larissa Abogny « Hamed Bakayoko suit l’affaire depuis Paris » selon ses proches

11870946_1667224163491209_7841447995951412811_n

Face à l’incapacité des pouvoirs publics à assurer leur sécurité, les populations ont du prendre leurs responsabilités, assassinant trois supposés microbes. Comment être sûr qu’il s’agit bien de microbes et que des innocents n’ont pas payé à leurs places? Voici ce qui arrive quand un régime se spécialise plus dans la traque des opposants que du banditisme. (SB)

A Paris depuis lundi 10 Août 2015, Hamed Bakayoko suit l’affaire et ses zones d’ombre

Dans le cadre des congés du gouvernement, le ministre d’État ivoirien, chargé de l’Intérieur et de la Sécurité a quitté Abidjan pour Paris, depuis Lundi soir. Le voyage s’effectuant dans un cadre privé et non officiel, ses services contactés par Afrikipresse.fr n’ont pas souhaité communiquer le détail éventuel de ses destinations de séjour en France, ou ailleurs dans le monde.

Ils ont fait savoir que le ministre d’État (tout comme le chef de l’État ivoirien lui-même et le Premier ministre ), n’est pas du tout déconnecté. Selon eux, le premier responsable ivoirien de la sécurité suit de près tout ce qui se passe dans le pays , et reste particulièrement réactif face à toute situation d’ordre administratif et sécuritaire, notamment l’acte macabre des « Microbes» contre une jeune étudiante assassinée plus de 24 heures après son départ, dans le quartier abidjanais de Yopougon.
« En liaison avec le cabinet et avec tous les services concernés, le ministre d’État suit ce dossier, comme tant d’autre notamment celui de Ferké que nous avons eu à gérer jusqu’à son départ. Nous déplorons ce qui s’est passé, mais nous rassurons les populations des dispositions prises. Par ailleurs c’est bien la liberté sur le net, et tout le reste mais il faut faire attention. La famille n’est pas saisie, aucune mort n’est signalée à la police mais, le monde entier est alerté. À cette allure on peut mener des enquêtes en mettant en péril la liberté des uns et des autres. Les témoins, et les sachant de cette agression devraient chercher à collaborer avec la police. La police et la justice ne se font pas le travail sur le virtuel, mais dans le réel, sur des faits précis et établis. Les éléments et les faits dont les citoyens disposent, doivent être portés à la police, à la gendarmerie, et à la justice. De plus en plus, quand une personne meurt, ou quand un enfant est introuvable, avant même de saisir la police et de porter plainte, des citoyens balancent des informations, des alertes et même des corps sans vie. Cette situation rend souvent le travail des services concernés, et amène à s’interroger sur les motivations des personnes faisant cela, sans oublier les amalgames auxquels nous assistons. Ce sont des interférences qui ne rendent service à personne.» , a confié sous couvert d’anonymat une source du ministère qui n’a pas souhaité révéler si une réaction officielle était en vue alors que les activités gouvernementales sont en veilleuse , jusqu’au prochain conseil des ministres prévu début septembre , à quelques 6 semaines de la présidentielle du 25 octobre 2015.

Charles Kouassi, pour afrikipresse.fr

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.