Le régime de Ouattara surendette la Côte d’Ivoire [emprunt obligataire]

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La Côte d’Ivoire va souscrire en février 2015, à un deuxième emprunt obligataire d’au moins 1 milliard de dollars (environ 500 milliards de Fcfa) après avoir récolté 750 millions de dollars en juillet, sur les marchés financiers internationaux, a annoncé jeudi, le Premier ministre. En soutenant que l’objectif est d’achever l’opération à fin février 2015, de manière à ce que l’argent soit là en mars. Laissant cependant planer le doute sur ce à quoi cette opération va servir concrètement. Même si à croire Kaba Nialé qui avait donné la première l’information, il s’agira de financer des chantiers et d’améliorer les conditions de vie de la population. En tout cas, cette
autre opération sur les marchés financiers internationaux suscite crainte et peur. Car prétextant d’un financement des chantiers, Ouattara endette le pays. Ce, malgré les interpellations de l’opposition, notamment le Fpi qui a averti d’un endettement massif du pays, sous le régime Ouattara. Lequel avait émis en juillet, pour 750 millions de dollars en Eurobonds, ou euro-obligations, avec, selon Kaba Nialé, dit-on un «succès éclatant» et à des conditions «très favorables et similaires à celles des pays comme le Portugal et l’Afrique du Sud». Malgré le fait que cette opération soumise à un taux d’intérêt de 5,625% par an, remboursable sur 10 ans va impacter sur l’avenir des générations futures. Qui ne comprendront pas l’utilisation faite des ressources du pays. Près de quatre ans après la fin de cette crise, la Côte d’Ivoire qui dit connaitre une très forte croissance continue paradoxalement de s’endetter sur le marché financier international. Qui d’ailleurs s’apparente à une course à la stratégie de fonds vautours. Pendant ce temps, les dettes cumulées du pays évaluées à 8 mille milliards de Fcfa attendent d’être épongées. Car, faut-il le rappeler, pour les experts des questions économiques, la gouvernance Ouattara axée sur un endettement massif au lendemain seulement de l’obtention par la Côte d’Ivoire de l’initiative Ppte, fait craindre des risques d’une asphyxie par endettement de l’économie nationale. «L’examen du ratio du stock de la dette publique extérieure au Pib permet de conclure qu’en 2012, l’endettement de la Côte d’Ivoire n’est pas sorti de la zone d’alerte. Les raisons de s’inquiéter d’une asphyxie par endettement sont confortées lorsqu’on se réfère au ratio de la dette publique extérieure aux recettes fiscales», avait expliqué Diegba Kotro Blaise, un expert qui avait exposé sur les «menaces de surendettement de la Côte d’Ivoire par la gouvernance Ouattara». Malgré l’allègement important de la dette extérieure de la Côte d’Ivoire en juin 2012, le régime a renoué avec l’endettement extérieur massif qui fait planer d’énormes risques sur la santé économique du pays. Des propos qui se confirment avec cette autre opération sur le marché financier international.

Odette Late
Le Temps

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