Par Serge Alain Koffi
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a proposé mardi le mois de septembre 2015 pour l’ouverture du procès à La Haye de Laurent Gbagbo tandis que la défense de l’ancien président ivoirien plaidait plutôt pour fin novembre 2015, au cours d’une audience publique.
Conduite par le juge trinitéen Geoffrey Henderson, président de la chambre de première instance, cette audience “de mise en état’’, destinée à “discuter des mesures qui doivent être prises avant le début du procès’’, s’est ouverte en l’absence de l’ancien président ivoirien représenté toutefois par son avocat français, Me Emmanuel Altit.
Abordant la question de la date envisagée pour l’ouverture du procès, le bureau du procureur dirigé par Eric Mac Donald a proposé le mois de septembre 2015. Rejoint sur ce point par la représentante légale des victimes, Paolina Massidda.
“La date de fin novembre ou début décembre 2015 nous parait la plus réaliste’’, a pour sa part, plaidé l’assistante de Me Emmanuel Altit, Me Jennifer Naouri, arguant qu’il s’agit d’un procès “particulièrement complexe’’ en raison de “l’énormité de la charge’’ de travail à effectuer.
La défense a expliqué avoir besoin de temps pour plancher sur près de 7.000 documents, représentant 34.734 pages, déposés par l’accusation. Et pour visionner « les centaines de vidéos que s’apprêtent à divulguer le procureur ».
Me Naouri a également souligné “la nécessité (pour la défense) de diligenter des enquêtes’’ en Côte d’Ivoire. “Tout cela a clairement un impact sur la date du commencement du procès’’, a-t-elle conclu.
M. Gbagbo, 69 ans, est incarcéré depuis novembre 2011, à La Haye, siège de la CPI.
Le 12 juin, la Cour a confirmé les charges contre M. Gbagbo, soupçonné d’être « co-auteur indirect » de crimes contre l’humanité commis pendant les violences postélectorales de novembre 2010 – avril 2011 en Côte d’Ivoire qui ont fait officiellement près de 3.000 morts.
SKO
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