Suite à l’annonce par un journal proche de son parti de la « suspension des réunions et meetings, pendant la période des élections des présidents des comités de base et des Secrétaires généraux de Sections » du PDCI sur toute l’étendue du territoire ivoirien, le Secrétaire Exécutif du PDCI-RDA, Pr Maurice Kakou Guikahué, était face à la presse, ce lundi 23 juin 2014. Il en a profité pour non seulement repréciser sa pensée, mais également redéfinir les conditions d’électeurs et d’éligibilité à la base. Il n’a pas manqué de parler du RHDP et de ses perspectives. Interview.
A votre dernière réunion avec les délégués, il y a un point qui a soulevé des mécontentements. Il s’agit de l’intégration des élus au niveau des jeunes dans le bureau de la délégation. Cela ne figure pas dans le règlement intérieur et on sait aussi qu’il existe déjà dans le bureau de la délégation un délégué chargé de l’encadrement des jeunes. Comment expliquez-vous cela ?
Quel que soit le nombre de jeunes dans le bureau de la délégation, le principe de base que nous posons, c’est qu’il doit être choisi par ses pairs. Que ce soit la femme ou le jeune, pour occuper les postes qui leur sont réservés, nous avons décidé et le président a validé, que les responsables au niveau de sections se retrouvent dans la délégation pour élire leur responsable pour être membre du Bureau de la délégation. Pour être plus précis sur la question que vous posez, je dirais qu’effectivement dans le règlement intérieur, on a dit que la délégation est composée de vingt (20) membres. On a donné la fonction de 12 membres sans donner pour celle des huit (8) autres. Cela veut dire qu’on peut identifier encore des fonctions. Et dans le règlement intérieur dont vous faites allusion, on a écrit : « Le délégué chargé des jeunes (jeunesse urbaine, rurale, estudiantine et scolaire). Et un délégué à l’encadrement des femmes (femme rurale et urbaine). » Cela dépend du ressort territorial de la délégation. Quand vous prenez une délégation communale, vous avez une femme urbaine. Donc vous n’allez pas mettre dans le bureau une représentante d’une femme rurale. Ça n’existe pas. Quand vous prenez une délégation à connotation rurale, c’est la femme rurale. En ce qui concerne les jeunes, quand vous êtes en ville, vous avez obligatoirement deux types de jeunes : le jeune urbain et le jeune scolaire et estudiantin. Parce qu’il y a des établissements et universités un peu partout. Ce que nous avons dit, surtout au niveau des jeunes, si par exemple, il y a une délégation qui est un département complet comme Gagnoa, il y aura une présidente urbaine, rurale, un jeune urbain, rural et scolaire et estudiantin. Cela fait cinq (5) responsables. Et ces cinq (5) responsables doivent intégrer le bureau de la coordination départementale de Gagnoa. Vous avez vu qu’il y a deux postes qui sont prévus et on demande aux délégués de prendre trois (3) postes dans les huit (8) qui restent pour augmenter le nombre de jeunes dans le bureau. On a un double objectif, d’où le premier, c’est que le représentant des jeunes ruraux, urbains, étudiants ou des élèves, la représentante des femmes rurales et urbaines ont été choisis par les bases. Donc c’est un gain important. Cela veut dire qu’il y a déjà une mobilisation. Parce que ces structures vont se reconnaître en ces personnes avec lesquelles le délégué va travailler. Le deuxième élément, c’est que cela fait rentrer beaucoup de femmes, plus de jeunes dans le bureau. Donc là, on a une grande équipe de parité et de genre et également le fait de rajeunissement des structures. Parce que le thème de notre Congrès, c’était : « Renouveau, rajeunissement et renaissance ». Tant que vous ne faites pas le renouveau et que vous ne rajeunissez pas, le Pdci ne peut pas renaître. C’est la raison pour laquelle le président a eu cette vision. Sinon ce n’était pas la peine de découper la Jpdci et l’Ufpdci si c’est pour gérer comme avant. Les uns et les autres doivent comprendre que le rôle des responsables sur le terrain et surtout des délégués, c’est de faire aboutir les reformes que nous avons faites. Et le 12e Congrès a mis l’accent sur la réforme du secrétariat, de l’Updci et de la Jpdci. Voici les trois réformes majeures issues du Congrès. La réforme du secrétariat est terminée, il reste à appliquer les reformes au niveau des femmes et des jeunes. Les dernières consultations électorales nous ont démontré que nous avons une base rurale solide. Nous sommes un parti de sens rural. En milieu rural, le Pdci est solide, nous avons du coffre. Mais c’est en ville que nous avons des problèmes. Nous avons des problèmes dans le monde urbain et dans la jeunesse. Donc aujourd’hui, notre gouvernance doit tenir compte de la synthèse des méthodes du passé et des exigences du monde moderne. Si non, comment allons-nous faire pour attirer les jeunes ? Comment allons-nous faire pour maîtriser la gestion des villes ? On ne va pas se comporter de la même façon au village qu’en ville. C’est pour cela que le président tient à cette réforme. Notre impératif, aujourd’hui, c’est d’explorer de nouvelles méthodes de gestion. Parce que le Pdci est un parti ancien et les militants de l’âge de plus en plus. Une famille qui n’enfante pas meurt. Donc aujourd’hui, nous sommes dans le recrutement des jeunes pour une relève solide. Le président du parti nous a donné l’exemple. A deux reprises, il a mis son poste aux voix. Nous sommes en train de bâtir le prochain Pdci. Avant, pour aller aux élections, il fallait le consensus et quand il n’y avait pas de consensus, on passait au vote. Mais on a changé dans les textes. Maintenant, le premier mode, ce sont les élections. C’est quand les gens, dans l’ensemble, demandent à aller à un consensus qu’on y va. Dans le choix de nos candidats, prochainement, il y aura des élections primaires.Aujourd’hui, dans les réformes de la Jpdci et de l’Udpci, nous sommes en train de faire la pédagogie du futur parce qu’il faut que de plus en plus, les responsables soient choisis par leurs pairs. Donc ce n’est pas en contradiction avec nos statuts et le règlement intérieur. C’est plutôt en phase.
Lorsque dans le bureau de la délégation, le délégué nomme un responsable chargé des jeunes et que vous intégrez les différents responsables des jeunes, est-ce que ces derniers ne vont pas se marcher dessus ?
Non, pas du tout. Je vous dis qu’il y a trois délégués. On a dit un délégué chargé de l’encadrement des jeunes. Ce que je veux que vous reteniez, c’est qu’on a précisé les types de jeunesses. Si vous êtes dans une délégation où il n’y a pas d’école, de collège, est-ce que vous allez avoir une jeunesse estudiantine d’autant plus qu’on dit qu’on prend entre 18 et 35 ans ? Les gens qui sont à l’école primaire n’ont pas 18 ans, donc il n’y aura pas de jeunesse estudiantine et scolaire. Donc ça dépend de là où on est. C’est pourquoi, on a dit un délégué chargé de l’encadrement et on a spécifié. Maintenant, si on se retrouve dans une zone où il y a plusieurs responsables, il y a huit (8) postes qui sont réservés et qui ne sont pas attribués. On attribue les postes sur les 8. On a fait exprès. Si on n’a pas décliné la nomenclature des vingt (20) et qu’on a nommé et identifié douze (12) et qu’on a mis huit (8) sans postes, c’est parce qu’on a pensé à ça.
Quel est le calendrier de renouvellement ? Qui peut être électeur ? Comment cela va s’organiser sur le terrain ?
Il y a d’abord les comités de base et ensuite les sections. Pour les comités, le président est élu par l’ensemble des militants qui composent le comité. Le secrétaire général de section est élu par les dix (10) membres du chaque bureau de comité. Donc si vous avez une section qui a dix comités, il y aura dix (10) il y aura cent (100) électeurs. Si vous avez un comité, cela va dépendre du nombre de militants qu’il y a dans le comité. Pour être électeur d’un président de comité de base, il faut avoir payé son adhésion qui est de 1000 Fcfa. Et chaque année, vous payez la cotisation qui correspond à la structure à laquelle vous appartenez. Quand vous êtes membre du Bureau politique, c’est 500.000 Fcfa, quand vous êtes militant de base, c’est 1000 Fcfa. Donc pour aller aux élections, on a exigé que tous les militants soient à jour de ses cotisations. Il suffit d’être adhérent. Donc tous ceux qui veulent voter le président du comité de base doivent payer 1000 Fcfa. Cette élection, c’est à partir de maintenant jusqu’au 06 juillet prochain. Pour assouplir un peu les choses, on a dit qu’au fur et à mesure, les comités sont prêts, les gens peuvent passer aux élections. Et chaque élection est pilotée par les délégués départementaux et communaux. Nous, on a un droit de regard parce que d’abord, on gère le parti et on voit que sur le terrain, il n’y a pas de problème. Mais nous n’avons pas la main à la pâte. Après, il va arriver la phase des secrétaires généraux de section qui commence du 18 au 27 juillet prochain. Mais là, ça change. Pour être membre du bureau de comité de base, il faut être à jour de ses cotisations. Donc si vous étiez dans un comité et que vous avez payé 1000 Fcfa pour voter le président, si le président vous prend comme membre de son bureau, vous devez payer 1000 Fcfa pour avoir vos cartes. Parce que pour aller voter le secrétaire de section, on va réclamer vos cartes du Pdci. Si tu n’as pas la carte du Pdci, tu ne participes pas à l’élection du secrétaire général de section.
Qui va financer ces élections ?
Il n’y a pas de financement particulier. Les délégués vont sur le terrain, ils installent les comités. C’est une routine, c’est leur travail quotidien. Par contre, au niveau des sections, c’est le bureau politique qui les installe. Une fois qu’on a mis en place les comités de base, les noms des dix (10) membres du bureau nous sont envoyés, section par section, délégation par délégation et à partir d’Abidjan, on constitue le listing électoral. Donc en allant à l’élection, c’est le représentant du Bureau politique qui aura été mandaté par le secrétariat qui va avec le listing électoral. Là, ça devient une élection un peu plus supérieure et là, c’est géré par la direction du parti. Et c’est la raison pour laquelle on a demandé aux secrétaires de section candidats de faire une contribution de 10.000 Fcfa qui n’est pas remboursable. C’est pour participer aux frais des élections parce qu’on va faire des bulletins uniques. On va organiser les élections avec les normes et standards des élections nationales. Je crois que c’est le lieu d’apprendre aux membres du bureau des sections à utiliser le bulletin unique, à dépouiller, à remplir un procès-verbal.
Est-ce que vous avez levé les inquiétudes des délégués quant aux dossiers à fournir pour être candidat ?
Pour être candidat pour le comité de base, il faut une demande manuscrite qu’il faut adresser au délégué par le biais du secrétaire de section. Il faut être à jour de ses cotisations de 2014, un jugement supplétif ou la photocopie de votre carte d’identité. Pour la section, il faut la demande manuscrite adressée au délégué, la photocopie de la carte du Pdci, le jugement ou la photocopie de la carte d’identité, un casier judiciaire, un curriculum vitae et 10.000 Fcfa. On n’a pas demandé de certificat de résidence, certificat de nationalité parce que c’est compliqué et en général on se connaît entre nous. Cependant, on a mis une clause, s’il y a un cadre qui est bien et que la population veut de lui, mais qui n’est pas là-bas tous les jours, il vient prendre une dérogation spéciale signée du Secrétaire exécutif.
Au niveau de l’élection des jeunes, est-ce que vous avez arrêté l’âge ?
L’âge, c’est de 18 à 35 ans et nous sommes formels là-dessus. Parce que les gens reprochent au Pdci de ne pas faire la promotion des jeunes. Parce que nos jeunes durent trop dans la jeunesse. Tous ceux qui étaient jeunes en 2003, aujourd’hui, nous sommes en 2014, il y a 11 ans. Donc celui qui avait 32 ans, il a 43 ans maintenant. Ils ne sont plus jeunes. Tous ceux que vous prenez comme jeunes actuellement au Pdci ne sont plus jeunes. Ce sont des jeunes adultes. Nous, pour être dans la droite ligne dans la gouvernance, on veut faire un recrutement. On veut que les jeunes se reconnaissent au Pdci. Donc on veut les vrais jeunes, c’est-à-dire entre 18 et 35 ans. Quand vous avez 35 ans révolus, vous allez vous battre avec les adultes. C’est la raison pour laquelle le président Bédié a lancé un appel aux jeunes pour leur demander d’aller prendre les comités de base, les sections. Il s’adresse surtout aux jeunes qui viennent d’avoir 35, 36 ou 37 ans. Ceux-là doivent être secrétaires de section, présidents de comité de base s’ils le veulent.
Comment a été élaborée la liste du Grand conseil régional ?
Vous les journalistes, si vous regardez dans vos archives, vous devez le savoir. Quand on a fait la dernière liste du bureau politique réajusté, nous avons fait un texte d’explication et dans ce texte que j’ai signé sur ordre du président, il a été dit que tous ceux qui ont été membres du Grand conseil ancien, qui étaient à jour de leurs cotisations et donc qui ont participé au congrès, qui ont participé à l élection du président et qui n’ont pas été cooptés comme membres du bureau politique et des comités des sages, sont d’office membres du grand conseil régional qui va être mis en place plus tard. C’est écrit noir sur blanc. Donc, on a pris tous ceux qui étaient sur cette liste-là, on les connait, on est allé dans les archives à la direction financière, on a vu tous ceux qui étaient à jour de leurs cotisations. Ensuite, quand on devait former les commissions techniques, rappelez-vous, on a demandé à chaque délégué de donner 5 CV. Donc on s’est basé sur ce travail des délégués et après, on a arbitré en ajoutant quelques éléments, mais ça ne dépasse même pas 10%. Donc, le président a trouvé que tous ceux-là qui ont été sélectionnés par leurs délégués pour être dans les commissions techniques nationales, comme ils travaillent au projet de société du Pdci Rda, s’ils ne sont pas membres du bureau politique ni membres du comité des sages, ils sont d’office membres du prochain grand conseil régional. Ensuite, il faut que vous relisiez vos copies, quand on est sorti du séminaire de Daoukro en janvier 2014, dans le communiqué final, on a dit que le secrétariat exécutif, après délibération, a décidé que le grand conseil régional ne soit constitué qu’après l’élection des secrétaires généraux de section. Voici donc deux catégories de personnes qui seront futurs membres du grand conseil régional. Ces derniers nous disent qu’ils veulent payer leurs cotisations. On est en train de faire des élections de comités de base et de sections. Nous, on veut être candidats, on paye quoi ? Telle est la question pratique qui nous a été posée. C’est la raison pour laquelle le président a dit, dans ces conditions, publiez la liste pour qu’officiellement, ils sachent qu’ils appartiennent au grand conseil. Et si vous regardez à la fin du communiqué, on a mis en Nota béné que cette liste n’est qu’une liste d’attente et que la liste définitive du grand conseil régional sera publiée après l’élection des secrétaires généraux de section. Donc, je voudrais rassurer les uns et les autres pour leur dire qu’après l’élection des secrétaires de sections, on va appeler les délégués parce que chaque délégation a droit à 50 personnes. Maintenant si vous êtes délégué et que les anciens plus les conseillers techniques, vous êtes à 43, il ne restera plus que 7 à ajouter. Maintenant si vous êtes à 20, vous avez une marge de manœuvre. On a fait participer les délégués parce qu’ils pensaient qu’ils n’étaient pas au courant. Parce que quand je leur ai demandé de lire la liste, ils ont retrouvé leurs gens dedans et ils seront nommés par délégation. Parce qu’ils paient leurs cartes et les délégués ont la nomenclature, on connait les comités et la section et la délégation où ils militent. Le total des membres du Grand conseil régional publié est de 1149 anciens membres du Grand conseil et 810 du Conseil technique national, soit un total de 1959 membres. La liste sera complétée après les élections des sections.
Combien doit payer le militant qui est dans une commission technique ?
Il doit payer 50.000 fr Cfa. Nous avons fait en sorte qu’il n’y a pas de chevauchement. Et ceux-ci peuvent aller payer leur cotisation dès maintenant et ils peuvent être candidats.
Avec tout le travail que vous abattez, peut-on dire que le Pdci est prêt pour les élections de 2015 ?
Je n’ai pas encore fini, je suis un homme concret, je ne fais pas de politique de fiction. Mon enseignement de base, c’est que la politique, c’est la saine appréciation de la réalité du moment, soit bonne ou mauvaise. Mais je fais en sorte qu’elle soit bonne et je suis en train de travailler pour qu’elle soit bonne pour le Pdci.
Monsieur le Secrétaire exécutif, à quand le retour du président Bédié ?
C’est pour très bientôt.
Au niveau des choix des responsables de la commission de la Cei, est-ce que des règlements ont été faits dans ce sens et comment seront choisis les représentants du Pdci dans cette commission ?
Nous avons eu une réunion avec le ministre de l’Intérieur, et celui-ci nous à écrit et j’ai conduit la délégation du Rhdp, parce que c’est moi qui assure la présidence du directoire du Rhdp pour l’instant. Nous avons rencontré le ministre pour nous informer, pour nous dire officiellement la nouvelle Cei, avoir le journal officiel qui publie la loi sur la Cei, qui dit sur le plan politique, il y a deux types de personnalités qui rentrent. Il y a ceux qui émanent du groupement politique ou du parti au pouvoir, donc c’est le Rhdp et ceux qui émanent des partis ou groupements d’opposition. Nous avons échangé et le ministre nous a dit que nous avons droit à 4 places. Nous nous sommes retirés et nous sommes en train de nous organiser pour choisir les 4 personnes qui vont représenter le Rhdp à la Cei à donner au ministère de l’Intérieur qui nous a dit que le calendrier est très serré, et qu’avant le 3 juillet, il fallait que les noms soient donnés. Nous sommes rentrés en laboratoire au niveau du Rhdp, les réunions se succèdent, nous en avons fait 2 et nous allons donner nos représentants.
Vous êtes 4, mais il y a un allié qui est l’Upci, ce qui fait 5 ?
On choisira 4 sur 5. On nous a donné 4 places, nous avons engagé les discussions pour avoir les 4 places. Est-ce qu’il y aura un parti qui va avoir 2, est-ce qu’il y aura 1 par parti, .ou un par parti, tout cela sera discuté.
Monsieur le ministre, où en êtes-vous avec les réglages au niveau du Rhdp ?
Mais le président Bédié en a parlé au niveau d’un bureau politique. Il dit que c’est un problème entre lui et son jeune frère Alassane Ouattara. Donc on les laisse. Ils vont trouver le moment du réglage. Mais ce que je peux dire, c’est que les réglages s’imposent et les réglages vont se faire.
On entend dire que c’est pour bientôt ?
Ah là, vous m’informez ! (Rire)
Quelle est la place du directoire ?
Le directoire, des noms ont été choisis. Chaque secrétaire a donné ses noms. Nous avons un directoire de 100 membres. Le Rdr a droit à 30 personnes, le Pdci 30 personnes, l’Udpci 18 personnes, l’Upci 08 personnes et le Mfa 14, cela fait 100. Le directoire va comporter un bureau que nous sommes en train de finaliser. Parce qu’on ne peut pas réunir, tout le temps, 100 personnes. Il y a un noyau. Nous avons pris un peu les coutumes, c’est-à-dire toutes les habitudes que nous avons eues depuis 2005 pour gérer le directoire, pour en sortir un règlement intérieur qui sera adopté à la première réunion. Pour l’instant, nous n’avons pas encore fait de grandes réunions parce que nous avons un problème de calendrier. On ne peut pas faire une réunion du directoire du Rhdp si tous les partis membres ne sont pas représentés. C’est-à-dire que si vous faites une réunion qu’un parti n’est pas à la table, on lève la séance. Il faut une représentation. On ne vote pas, c’est par consensus. C’est comme cela qu’on fonctionne. Quand sur une question, on n’est pas d’accord, on en rediscute. Donc pour s’installer et faire la première grande réunion du directoire, il faut que les secrétaires des partis membres soient sur le territoire national. Pour l’instant, les calendriers ont fait qu’on n’y est pas. Mais je pense qu’avant la mi-juillet, nous allons nous retrouver sur le plan national pour faire la première réunion. Mais n’empêche qu’au niveau du secrétariat des représentants, on travaille beaucoup. On s’appelle, on communique. Je peux le dire et quand j’étais au « Fauteuil blanc de « Le Nouveau Réveil » j’ai dit que vraiment il y avait silence radio. On avait perdu les fils. Aujourd’hui on communique. Avec Soumahoro, Tchagba, Andji, avec Soro, en tant que président du directoire pour l’instant. En tout cas, régulièrement, nous parlons ensemble. Et nous nous réunissons au niveau des secrétaires seulement. On a dejà fait plusieurs réunions. Mais la grande réunion avec les 100 personnes, c’est pour très bientôt.
Est-ce que le Pdci compte assurer encore la présidence ?
Pour l’instant, c’est le Pdci qui assure la présidence. C’est ce je vous dis. Les présidents ont souhaité que j’assure la présidence donc, j’attends que tous mes pairs soient présents sur le territoire national pour convoquer une réunion.
Pouvez-vous revenir sur la question de la suspension des réunions et meetings des militants de votre parti ?
Je voudrais revenir sur les réunions et les meetings et préciser notre pensée parce qu’il y a un de vos confrères qui a dit, plus de réunion et de meeting. Les gens nous ont appelés de partout. Voici ce que nous avons dit réellement : nous avons dit que la période que nous traversons, de maintenant jusqu’à fin août, c’est-à-dire, la mise en place des structures des jeunes et des femmes. C’est la période cruciale de la mise en application des résolutions du 12ème congrès. Parce qu’un parti ne vaut que par son personnel politique. Vous avez beau bavarder, si vous n’avez pas de bons comités de base et de bons secrétaires de section, vous ne pouvez pas avancer. Ce qu’on fait, c’est vraiment du cœur du Pdci. La raison pour laquelle, nous avons lancé un appel pour demander à tous ceux qui sont acteurs de terrain, qu’ils soient délégués, cadres élus, militants, les petites ressources qu’ils peuvent avoir, de les mettre à la disposition de ceux qui s’occupent du renouvellement des structures du parti. Il faut investir dans le renouvellement des comités de base et des secrétaires généraux de section. Les meetings, rentrées politiques, ça viendra après. Parce qu’aujourd’hui, vous allez faire votre meeting, votre rentrée politique avec qui ? Avec des anciens qui, peut-être, vont changer demain. Et pour aller en meeting, vous allez payer le transport, des bâches, chaises. Mettez cet argent à la disposition de la logistique du renouvellement des structures. C’est ce que nous avons voulu dire. Donc, nous devons réunir tout ce que nous avons comme moyens pour le renouvellement des structures de base et des sections. C’est la raison pour laquelle, nous avons demandé aux sections, aux membres du Secrétariat exécutif, de se rendre sur le terrain pour aider. Donc la prochaine réunion du Secrétariat, qui n’intervient que le 08 juillet, justement pour faire le bilan des premières élections. Si nous ne sommes pas sur le terrain, comment on peut faire le bilan ? La dernière fois, lorsque nous avons rencontré les délégués et les élus, ils nous avaient demandé qu’on ait une journée d’échanges pour qu’ils échangent entre eux. Parce que sur le terrain, le représentant du président, donc le leader, le patron de la partie sur le terrain, c’est le délégué, quel que soit son dégré de pauvreté. C’est lui qui est le délégué, investi du pouvoir politique pour gérer le département ou la délégation. Mais l’élu est très important car, un parti politique ne vaut que par ses élus. Or, les élus sont sur le même territoire. Il faut que les délégués et les élus s’entendent pour travailler ensemble pour que le Pdci avance. On va situer cette journée aux alentours du 10 juillet. On va se retrouver entre les délégués et les élus. On a voulu la mettre à cette période parce qu’on aura déjà vu l’expérience générale des comités. On va corriger ce qui est à corriger. Et les élus et délégués, unis, vont aller à l’assaut de l’installation des secrétaires généraux de section parce là, c’est un niveau encore plus élevé, très, très délicat. C’est pour cela que nous avons dit : arrêtons tout, investissons dans le renouvellement des comités de base. Si vous avez 500 Fcfa ou 1000 F cfa, il faut aider le délégué.
Interview coréalisée par Guy TRESSIA (africanewsquick.info), Le Nouveau Réveil, Le Mandat et abidjan.net
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