Au Cameroun le 1er parti d’opposition fustige la venue de l’ex chef rebelle ivoirien à Yaoundé

10298638_577766539004729_790381678451390607_o

Par Liliane Bridjiri

La première force politique d’opposition du Cameroun, Social democratik front (SDF) a fustigé lundi l’arrivée mardi à Yaoundé de Guillaume Soro, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire alors qu’il est l’invité de son homologue camerounais pour assister à la deuxième session parlementaire.

“Nous ne sommes pas contre l’arrivée de Guillaume Soro en tant qu’individu au Cameroun mais pour une visite officielle alors qu’il est un acteur de la crise ivoirienne, nous disons non”, a déclaré le vice-président du SDF, Joshua Osif joint au téléphone par une journaliste de Alerte info.

Guillaume Soro est attendu mardi en fin de la mi-journée à Yaoundé pour une visite de quatre jours au Cameroun où il devrait prendre part le lendemain, à l’ouverture de la deuxième session parlementaire. Selon certaines indiscrétions, il devrait prononcer un discours sur “la démocratie et le panafricanisme”.

“Quelqu’un qui est arrivée au pouvoir avec les armes n’a aucune leçon à donner sur la démocratie”, a réagi M. Osih.

Guillaume Soro, ex-chef de la rébellion qui mena un coup d’Etat manqué contre le pouvoir de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo en 2002 et qui deviendra son Premier ministre après l’Accord politique de Ouagadougou en 2007. M. Soro en tant chef du gouvernement avait décidé de soutenir le président Alassane Ouattara lors de l’élection de 2010. Un parcours que beaucoup de Camerounais ont jugé d’ “anti-panafricaniste”.

La grande majorité de ses anciens chefs de guerre ont été nommés à des postes de responsabilités dans la nouvelle armée de Côte d’Ivoire après la chute en avril 2011, de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, aujourd’hui detenu à la Haye. Il est poursuivi par la CPI pour “crimes contre l’humanité” après la crise post-électorale qui a fait près de 3.000 morts, selon l’ONU.

Devenu député lors des élections législatives de février 2012, M. Soro a été élu à 39 ans président de l’Assemblé nationale de Côte d’Ivoire. Depuis, il s’est mis à l’écart des négociations entre le pouvoir du président ivoirien Alassane Ouattara et le Front populaire ivoirien (Fpi), parti de M. Gbagbo dans le cadre du processus de réconciliation.

“Soro est un acteur clé dans la crise ivoirienne et il doit compléter le processus de réconciliation entame par le Fpi sinon nous considèrerons toujours son statut de rebelle”, a indiqué M. Osih.

M. Soro est la troisième personnalité ivoirienne a foulé le sol camerounais en moins de deux mois après la ministre de la Communication, Affoussiata Bamba-Lamine et son homologue de la Défense, Paul Koffi Koffi.

Cette série de visites des personnalités ivoiriennes au Cameroun est considérée par l’opinion publique à Yaoundé comme “une opération de charme” dans le pays du président camerounais Paul Biya.

Alerte-info.net

Encadré
Mot de Soro Guillaume

Satisfait de la visite historique du collègue Niasse. À présent je mets le cap sur la visite au Parlement Camerounais.

À mes frères africains du Cameroun, terre que je foulerai pour la toute première fois, je dis toute ma gratitude anticipée pour la mobilisation qui s’y organise. Le panafricaniste que je suis ne peux que se réjouir de se retrouver des demain chez lui au Cameroun.

Mes remerciements aux autorités Camerounaises en 1er au President Paul Biya, à mon homologue Djibril, au gouvernement et particulièrement au grand et brave peuple Camerounais.

GKS

[Facebook_Comments_Widget title=”” appId=”331162078124″ href=”” numPosts=”5″ width=”470″ color=”light” code=”html5″]

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.