Nouvelle Commission électorale: le parti de Gbagbo rejette les propositions de Ouattara

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Projet de reforme de la Commission electorale:Le parti de Gbagbo parle de « forcing qui semble se dessiner »

Par Serge Alain Koffi

Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, a évoqué jeudi “un forcing qui semble se dessiner’’ après l’adoption mercredi par le gouvernement d’un projet de loi modifiant la composition de la Commission électorale chargée d’organiser la présidentielle de 2015.
Laurent AKOUN, SG du FPI lors de sa conférence de presse jeudi à Abidjan

“Aujourd’hui, nous disons que pour en arriver aux élections en général, créons un environnement de retour à un minimum de confiance. On ne veut pas et on veut nous mettre devant le fait accompli’’, s’est plaint son secrétaire général et porte-parole Laurent Akoun, lors d’une conférence de presse au siège de son parti à Cocody (quartier chic à l’est d’Abidjan).

Le FPI se dit favorable à une réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), mais rejette la nouvelle composition proposée mercredi en conseil des ministres par le gouvernement.

“Maintenant, dans le forcing qui semble se dessiner on va aller aux élections comme ça ? ’’, s’est-il interrogé avant de poursuivre : “On s’assoit, on discute, on trouve et on fait des compromis si nécessaire et puis on y va’’.

“Nous sommes pour que la CEI soit l’organe qui régule, qui donne, qui permet que les élections soient justes et transparentes. Mais ce n’est pas ce qu’on nous a montré hier’’, a-t-il conclu.

Le gouvernement a adopté mercredi un projet de loi sur la prochaine commission électorale chargée d’organiser les futures échéances dont la présidentielle de 2015. Celui-ci sera soumis au vote des députés dans les prochaines semaines.

Selon le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, qui a donné l’information mercredi, la nouvelle CEI aura 13 membres contre 31 auparavant.

Les composantes de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), notamment le Mouvement pour la Paix et la Paix (MJP), le Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire (MPCI) et le Mouvement populaire du grand Ouest (MPIGO), qui continuaient de siéger à la CEI, malgré la fin de la crise ivoirienne, devraient en être désormais exclus.

Les accords de paix inter-ivoiriens de Ouagadougou en mars 2007 prévoyaient la création d’une nouvelle CEI après les élections législatives de fin 2011. L’opposition dont le FPI est le principal parti, avait fait de cette réforme un point essentiel des négociations avec le gouvernement dans le cadre du dialogue institué par le pouvoir actuel.

Dans sa nouvelle composition, la CEI, devrait selon Bruno Koné, réunir quatre représentants du président et du gouvernement, 3 membres de la société civile dont deux religieux, trois représentants de la coalition au pouvoir et de trois autres des partis d’opposition.

En 2010, la Commission électorale a été au cœur du contentieux électoral après la présidentielle qui a abouti à une crise armée, qui a fait officiellement 3.000 morts.

La CEI a proclamé des résultats qui donnaient Alassane Ouattara vainqueur du scrutin au détriment du président sortant Laurent Gbagbo, déclaré, quant à lui, élu par le Conseil constitutionnel.

SKO/GBK

Alerte-info.net

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