Au cours du premier semestre 2014, la Côte d’Ivoire premier producteur mondial de cacao souhaite émettre sur le marché financier international un emprunt obligataire de 500 millions $ de maturité 5 ans pour financer partiellement des projets du plan de développement national (PND 2012-2015) évalué à 22 milliards $ (11 076 milliards FCFA).
L’agence Bloomberg a rapporté l’information en citant les propos d’Emmanuel Ahoutou, directeur du cabinet du premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan.
Le cadre de référence de la politique publique ivoirienne a pour objectif de réduire à 25% le taux de pauvreté d’ici 2015 et de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, avec un revenu annuel par habitant de 2000 $ et un taux de croissance à deux chiffres.
Le FMI, qui aurait donné son accord de non objection, pour cette opération eurobond a délivré le 6 décembre son analyse macroéconomique et des recommandations lors de quatrième revue du programme économique de la Côte d’Ivoire appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC) :
Les résultats macroéconomiques enregistrés par la Côte d’Ivoire dans le cadre du programme appuyé par le FMI ont été solides. La croissance a rebondi, sous l’effet d’une augmentation des investissements publics et du regain de la confiance des entreprises et des ménages, et l’inflation est restée modérée. De considérables progrès ont été réalisés dans le domaine des réformes structurelles. Les perspectives à moyen terme sont certes positives, mais il sera nécessaire de poursuivre la mise en œuvre de réformes et de politiques saines afin d’entretenir une forte croissance et d’améliorer les niveaux de vie, objectifs primordiaux du Plan national de développement.
La situation budgétaire s’est sensiblement améliorée depuis 2011. Pour 2013, le déficit budgétaire devrait être inférieur au niveau programmé, en raison d’un volume de dépenses d’équipement inférieur aux prévisions. Le projet de loi de finances de 2014 repose sur des hypothèses macroéconomiques prudentes et vise à réduire davantage le déficit budgétaire tout en permettant une augmentation des dépenses d’investissement. Il faudra cependant redoubler d’efforts pour accroître la marge de manœuvre budgétaire, notamment en élargissant l’assiette fiscale et en réduisant les exonérations. L’amélioration de la gestion des finances publiques doit également rester une priorité, et une stratégie d’endettement à moyen terme s’impose pour sauvegarder la viabilité extérieure.
Globalement le secteur bancaire de la Côte d’Ivoire est solide, mais il a besoin d’être renforcé pour mieux accompagner le développement économique et l’inclusion financière. De manière plus précise, des mesures sont nécessaires pour améliorer le dispositif de supervision, faciliter la gestion des liquidités bancaires et promouvoir le crédit au secteur privé.
Les autorités ont appliqué plusieurs mesures pour améliorer la gouvernance et le climat des affaires, mais d’autres initiatives s’imposent pour renforcer le cadre légal afin de mobiliser l’investissement extérieur et l’investissement intérieur privé.
Agence Ecofin
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