Par SD Source: L’Intelligent d’Abidjan
Depuis le 16 septembre 2013, la nouvelle du décès du syndicaliste Basile Mahan Gahé fait polémique. Des vidéos circulent même sur la toile appuyant la thèse de sa mort suite à la torture subie lors de son arrestation en avril 2011. Samba David qui a rencontré l’homme à son domicile après sa sortie de prison a tenu un point de presse sur le sujet à Yopougon dans la soirée du mercredi 18 août 2013. Pour le coordonnateur national de la Coalition des indignés de Côte d’Ivoire (Cici), l’état de Côte d’Ivoire gagnerait à faire autopsier le corps du syndicaliste, pour mettre fin à la polémique. ‘’En tant qu’acteurs de la société civile, nous condamnons le traitement qui a été réservé à Mahan Gahé lors de sa détention. Nous demandons à l’Etat de Côte d’Ivoire de faire une autopsie qui va nous départager quant aux supputations en cours.
Cette autopsie devrait nous permettre de savoir si oui ou non Mahan Gahé a été torturé. Mais mieux, nous exigeons qu’une enquête soit faite sur sa mort étant donné que nous sommes dans une période où les autorités prônent l’impunité zéro’’, a dit M. Samba lors de son point de presse. Pour éviter d’autres surprises du même genre, le coordonnateur de la Cici demande aussi aux co-détenus de Mahan Gahé d’aller faire des examens médicaux pour être situés sur leur état réel de santé. Samba David insiste là-dessus en vertu de ce que lui aurait confié Mahan Gahé avant sa mort. Selon M. Samba, Mahan Gahé qu’il a rencontré le 30 août 2013 pour lui présenter la Cici a fait cas de son état de santé. ‘’Lors de son invitation par la CGT en France, il a transité par Tunis où il a fait un bilan de santé. C’est là-bas qu’on lui dit qu’il avait le foie, les poumons et la colonne vertébrale atteints. Les poumons ont été atteints d’après ce qu’il a dit à cause des conditions de détention d’abord dans les brûlis du 34e arrondissement d’Abobo ensuite dans les mauvaises odeurs au commissariat de Williamsville. Là il dit avoir subi aussi des mauvais traitements et des sévices corporels qui ont eu un impact sur sa colonne vertébrale’’, a relaté le conférencier. Qui s’interroge : ‘’Pourquoi un tel traitement à Mahan ? Était-il candidat à une élection ou était-il directeur de campagne ?’’. En concluant son point de presse, Samba David a fait cet appel aux défenseurs des droits de l’homme : ‘’Le sort de Mahan Gahé peut être celui de tout défenseur des droits syndicaux. Mobilisons-nous pour être unis, pour pleurer non pas Mahan Gahé mais pour nous pleurer nous mêmes.
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