La ministre ivoirienne de la santé Raymonde Goudou annonce la destruction du marché d’Adjamé Roxy, plus grande pharmacie de rue d’Abidjan, promettant contrecarrer la vente illicite de comprimés par la commercialisation des génériques moins chers, lors d’une conférence de presse.
Adjamé Roxy, c’est un grand et gros problème“, a martelé la ministre, qui affirme que “ce problème n’est pas seulement spécifique à la Côte d’Ivoire“.
Selon Raymonde Goudou, ces médicaments illicites se retrouvent sur les marchés en raison de la porosité des frontières et de la complicité des pharmaciens.
“C’est un marché qui rapporte énormément, car les médicaments sont des denrées très prisées et ils sont mis sur le marché sans passer par la réglementation“, souligne-t-elle.
La ministre estime que pour contrecarrer ce marché illicite, il faudra détruire Adjamé Roxy, vendre des génériques moins chers et déconditionner les comprimés. “L’Etat a été défaillant et la campagne du générique n’est pas allée jusqu’au bout“, a-t-elle déploré.
Raymonde Goudou assure néanmoins que le collectif de 8.000 vendeuses d’Adjamé Roxy sera pris en charge par les structures étatiques. “Le gouvernement réfléchit sur la possibilité de (les) trouver des activités génératrices de revenus“.
Malgré les nombreux ultimatums du gouvernement et les descentes musclées des forces de l’ordre, les vendeuses de comprimés illicites d’Adjamé Roxy continuent toujours leur activité.
JAD
Par Jacob DJOSSOU
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