Le parti de M. Gbagbo veut une loi d’amnistie pour favoriser la réconciliation

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ABIDJAN (Xinhua) – Le Front populaire ivoirien (FPI, de Laurent Gbagbo) propose “avec insistance” au gouvernement de prendre une loi d’amnistie en vue de favoriser la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire après la meurtrière crise post- électorale de 2010 et 2011.

“Avec une récurrente insistance, le FPI propose la prise d’une loi d’amnistie comme pierre d’angle de la réconciliation nationale et de l’avancée des négociations pour un retour à la normalité définitive” en Côte d’Ivoire, indique le rapport de synthèse des discussions gouvernement-FPI dont copie a été transmis à Xinhua mardi.

Cette loi d’amnistie doit être votée au “début du processus afin que les cœurs et les esprits libérés de toute peur, les Ivoiriens de tous bords, exilés et déplacés, puissent en toute confiance se retrouver et rebâtir la nation sur un socle solide”, estime le FPI. “L’amnistie doit être le point de départ des actions d’apaisement et un impératif à la réconciliation”, insiste le FPI.

La proposition est “encore en négociation” avec le gouvernement qui pense que l’amnistie ne peut constituer que “le couronnement d’un processus”. Le gouvernement explique sa position par “la douleur encore vivace des victimes de la crise post-électorale et le précédent d’impunité qu’elle pourrait désormais consacrer”.

Au moins 3.000 personnes été tuées dans les violences suite au refus de l’ex président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite face à son rival Alasane Ouattara à l’élection de novembre 2010. Le gouvernement suggère que l’amnistie soit “l’aboutissement d’un processus” subordonné à “la justice, la repentance et le pardon “. “Les deux parties ont convenu de créer un cadre de concertation pour approfondir la réflexion sur la question de l’amnistie”, souligne le document.

Le FPI demande également une recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI). Le parti assure sa participation aux élections municipales et régionales si la loi d’amnistie est adoptée et si une nouvelle CEI est mise en place. Le gouvernement a ouvert début janvier un “dialogue direct” avec le FPI pour décrisper la situation politique nationale et assurer la participation de ce parti aux élections locales à venir.

Quatre commissions paritaires sur les questions sécuritaires, le jeu démocratique, l’Etat de droit et la réconciliation nationale ont été mises en place pour réfléchir sur les préoccupations soulevées par le FPI. Le rapport de synthèse des travaux en commissions a été remis lundi au Premier ministre Daniel Kablan Duncan.

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