Cote d’Ivoire – Trop de «désordre» dans les corridors

Qui fait quoi dans les corridors ou barrages et sur les ordres de qui ? C’est là la question autour de laquelle a tourné l’instruction. Ange Kessi Kouamé n’a pas tardé à relever un « désordre » au corridor d’Assouba. Pareil pour le président du tribunal militaire. Tous deux sont formels : c’est la même situation aux postes de contrôle routier à travers le pays. Ils reprochent au chef de poste, Michel Hili Djéfon, d’avoir dit que chacun choisi une tâche qu’il veut une fois sur le terrain. Alors le président tique et demande si les hommes sont mis en mission ou s’ils se mettent en mission eux-mêmes? A cette interrogation, il n’obtiendra pas de réponse. «Dans les barrages, vous faites n’importe quoi. Il faut qu’on mette un terme à tout cela», a tonné Ange Kessi, outré. Il est tombé des nues lorsque des accusés ont confirmé qu’ils s’affectaient à un poste. Que dire du rôle que joue chacun d’entre eux dans le dispositif ? Tantôt un policier ou un gendarme procède au contrôle des pièces des véhicules, tantôt tous le font à la fois. A cette déclaration résumée d’un agent, le procureur s’indigne. « On constate que les barrages sont attaqués et personne ne réagit parce que tout le monde contrôle dans le même temps ». Le comble est que des membres de l’équipe disent se reposer quand ils sont fatigués et non sur ordre de leur chef. Colère du président : « Vous travaillez pour la Côte d’Ivoire ou vous travaillez pour vous-mêmes » Sinon, leur a-t-il demandé, d’où viennent ces décisions personnelles et délibérées de se reposer au gré de leurs humeurs et du temps ? Pour le reste, le président et le procureur ont constaté que le système de travail mis en place et qui a consisté à faire des factions de trois heures chacune n’a pas marché. Et qu’il faut revoir le fonctionnement des barrages et corridors.

BI
Nord-Sud

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