Visage rayonnant, sourire aux lèvres, main dans les poches. L’homme se prête à une séance photos. Entouré des membres d’une association de défense des droit de l’Homme venus lui rendre visite, on a de la peine à croire que Laurent Gbagbo, puisque c’est de lui s’agit, est le célèbre occupant de la résidence présidentielle de Korhogo, qui lui a servi de maison de détention après sa capture, le 11 avril 2011. L’image est tout simplement parlante. Elle l’est d’autant plus que le décor dans lequel se trouve ce petit monde, est plutôt somptueux : un bois verdoyant, voire luxuriant, dont on devine que seul le chant des oiseaux perturbe – s’il ne berce – la tranquillité. En prime, l’ex-président présente même un léger embonpoint, signe de bien-être. On comprend du coup, le sens de cette déclaration que Gbagbo n’avait pas pu s’empêcher de faire devant les Elder’s venu s’enquérir de sa situation de détention, quelques mois après sa capture : « Je dors bien, je mange bien et je me sens bien ».
Ce qu’on comprend en revanche moins, voire pas du tout, c’est cette autre déclaration faite par le même Gbagbo, le 5 décembre 2011, lors de sa première comparution devant la Cour pénale internationale, à la Haye : « Depuis que je suis là (ndlr, à la prison de La Haye), je me sens bien. En Côte d’Ivoire, j’étais toujours enfermé. Je ne voyais pas la lumière du jour ».
Ceux qui veulent comprendre l’antinomie de ces deux déclarations – car il y en a qui feigne de ne pas comprendre – réalisent que l’ex-chef de l’Etat est toujours resté fidèle à sa réputation de Boulanger. Dire une chose les jours paires, et le contraire les jours impairs. Pourvu seulement que ses intérêts du moment soient saufs.
Aujourd’hui, avec cette photo qui circule sur les réseaux sociaux, on se rend bien compte que Gbagbo a encore tenté de rouler dans la farine les juges de La Haye. Et que la maltraitance que ses avocats s’échinent à brandir pour éviter son procès, n’est que supercherie. Gbagbo, assurément, n’est pas l’homme malade qu’il prétend être. Il n’a subi aucuns sévices corporels à Korhogo, lui qui en a servi, en termes de répression sanglante ayant anéanti la vie de 3000 de ses compatriotes. Manifestement donc, « la maladie de Gbagbo » est dans sa tête. Celle d’un homme qui a peur d’être rattrapé par ses crimes.
JCC
Le Patriote
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