L’ONU boude, Ouattara se fâche

César DJEDJE MEL source: Linfodrome

Amis de l’infodrome.com, soyez les bienvenus à notre revue de presse quotidienne. Ce samedi 15 septembre 2012, nous vous livrerons un cocktail d’informations sur la réconciliation nationale, le Mali, la mue du PDCI et la situation sécuritaire.

L’ONU s’inquiète pour la Côte d’Ivoire

Selon L’Inter, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, Bert Koenders a exprimé son inquiétude face à la lenteur du processus de la réconciliation nationale. Il a rencontré Charles Konan Banny, le président de la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation (CDVR), pour lui dire qu’il y a urgence à renouer avec le dialogue politique car pour les Nations Unies, le dialogue est capital pour mettre fin à toute violence dans un pays. Quant à Banny, il a indiqué que les violences post-électorales laissent encore des plaies vives chez les populations. Par conséquent, Helen Clark, l’administratrice du PNUD qu’il recevait a reconnu « qu’en Côte d’Ivoire, la réconciliation sera difficile ». C’est également ce qu’a rapporté Le Mandat. Si l’ONU s’inquiète pour le pays, le Président Alassane Ouattara, lui n’est pas content d’elle, d’après Soir Info. Parce que, selon La Lettre du Continent qu’il cite, le chef de l’Etat ivoirien attendait de l’ONU une implication dans la lutte contre les violences récentes faites son régime. Mais en vain. Elle a assuré le service minimum. Il a aussi déploré la réduction de l’effectif des soldats de la mission onusienne en Côte d’Ivoire. Des mesures prises expressément, avance t-il, pour contraindre Ouattara au dialogue avec son opposition étant donné que c’est lui qui « a empêché Banny de visiter Laurent Gbagbo à La Haye ».

La mue du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI)

Le parti dirigé par Henri Konan Bédié, le PDCI, prépare son 12è congrès. Déjà Soir Info annonce qu’il y aura des grandes décisions qui vont tout changer. En effet, dit-il, les organisateurs entendent soumettre le parti à une cure de jouvence qui va le présenter désormais comme une entreprise avec une administration technique. Ce sera aussi le lieu de faire le bilan de son alliance avec la coalition Rassemblement des Houphouëtistes pour le Développement et la Paix (RHDP), au pouvoir. Le Nouveau Réveil confirme : « Bédié décide de tout changer ». Car au sortir de ce congrès, le PDCI conservera son identité et sa philosophie, mais presque tout le reste va changer dans sa nomenclature, son organisation et dans son management au quotidien. De quoi ajouter à l’inquiétude de Nord-Sud Quotidien qui titre : « RHDP, stop ou encore ». Il trouve suspect le silence du PDCI face aux attaques de déstabilisation et des élections à venir. Au point qu’un militant du Rassemblement des Républicains (RDR) a dit : « Quand c’est chaud, on ne les voit pas ». Le journal a relevé des déclarations des partisans de Bédié qui vont à l’encontre de la cohésion dans le RHDP. Le porte-parole du RDR tient pour responsable de cette situation le président du directoire du RHDP, qui n’est autre que le Secrétaire général du PDCI, Djéjdjé Mady.

Situation au Mali

La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) que préside Alassane Ouattara pense toujours au problème malien. Hier, à son arrivée du Nigeria où il a parrainé la conférence inaugurale du Cours 21 de la National Defence College Nigeria, une école de guerre, le président ivoirien a indiqué « avoir harmonisé avec ses homologues du Nigeria et du Bénin leurs positions sur la crise malienne », rapporte Le Patriote. Dans Fraternité Matin, on lit du chef de l’Etat : « Nous sommes responsables de la préservation de la paix du voisinage à travers notre instrument qui est la CEDEAO » parce que « nous jouons un rôle important dans la résolution des conflits », ajoute Le Jour Plus.

Sécurité

Des Ivoiriens suspectés d’avoir partcipé aux attaques contre les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont été arrêtés au Liberia, apprennent L’Expression et Le Patriote. Ils sont au nombre de six (6) et prêts à être extradés en Côte d’Ivoire. Car le pouvoir d’Abidjan, disent-ils, a demandé aux autorités du Liberia de lui faire parvenir ses citoyens pour qu’ils soient jugés dans leur pays. Mais pour l’instant, le Liberia est en train de les entendre, selon AFP de qui ils tiennent l’information. Après les tensions, L’intelligent d’Abidjan fait savoir que les procès des militaires et hommes politiques arrêtés, la relance du dialogue avec l’opposition, les échanges avec les jeunes patriotes pro-Gbagbo, les missions de la CDVR constatés ces derniers jours résultent des décisions secrètes du Conseil National de Sécurité, pour l’apaisement. Ce Conseil est composé du chef de l’Etat et de ces membres du gouvernement et des la hiérarchie militaire.

Par
César DJEDJE MEL

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