Réinsertion des ex-combattants: Le gros pari de Ouattara !

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Le président Alassane Ouattara veut en finir, enfin, avec la réinsertion des ex-combattants. Alassane Ouattara décide de prendre les choses en main. L’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion qui dépend directement du président de la République, ministre de la Défense s’inscrit dans le cadre global de la réforme du secteur de la sécurité. Avec le danger que représentent les ex-combattants pro-Gbagbo et ceux proches de son camp, le chef de l’Etat sait qu’il urge de régler définitivement ce problème. Jusqu’à présent, les gouvernements successifs ont perdu les batailles de la réinsertion. C’est le moment de gagner, enfin, cette guerre.
Le nombre des structures qui ont travaillé sur la réinsertion des ex-combattants depuis 2002 montre la complexité de la question. Au lendemain de la table ronde de Linas-Marcoussis, le 9 janvier 2004, le plan conjoint des opérations de désarmement, démobilisation, réinsertion (Pco/ Ddr) voit le jour. Il sera remplacé par la Commission nationale du Ddr (Cnddr). Le Programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (Pnddr), voit le jour au terme d’un séminaire à Yamoussoukro, du 2 au 6 mai 2005. Ça piétine toujours ! Il est remplacé par le Programme national de désarmement, démobilisation, réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnddr/ Rc) qui sera dissout à son tour avec l’Accord politique de Ouagadougou, signé le 4 mars 2007. Il fait place au Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc), le 18 juin 2007.

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FDS

Le Pnrrc devient l’organe exécutif de la réinsertion des ex-combattants. Parce qu’à côté de cette structure, plusieurs autres existent : Programme d’assistance post-conflit (Papc), Programme de service civique national (Pscn), Secrétariat national à la reconstruction et à la réinsertion (Snrr), etc. Elles sont censées avoir le même but. En théorie, les missions sont bien définies. Mais dans la pratique, elles se marchent sur les pieds. Un conflit de compétence latent grippe la machine. Il est aggravé par les fréquents changements de tutelle dus aux remaniements ministériels. Tous les observateurs sont unanimes : il y a un trop plein d’organisations qui interviennent dans ce domaine. Pour une efficacité minime. « Rien qu’à penser à la multitude de structures qui interviennent dans la réinsertion, nous perdons notre latin », confesse Daniel Ouattara, le coordonnateur du Pnrrc, dans une interview accordée à Fraternité matin en mars dernier. Le ministre auprès du président de la République chargé de la Défense, Paul Koffi Koffi dénonce vertement l’échec du processus. «Les différents programmes de réinsertion ont été un échec. Nous ne voulons plus nous engager sur cette voie. Nous sommes en train d’envisager autre chose», avoue-t-il à l’occasion d’une rencontre avec des ex-combattants à Korhogo le 25 mai dernier. Il évoque une «solution durable» à la réinsertion. Pour mieux coordonner les actions des différents programmes, le gouvernement avait créé au terme d’un séminaire les 3 et 4 novembre 2011, le Programme national de désarmement, de démobilisation, de réinsertion qui a un volet Corps des volontaires pour le développement (Pnddr-Cvd). A l’époque, il est placé sous l’autorité du Premier ministre. Mais le Pnddr a du mal à se mettre en marche.

Bmaba K. Inza

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