Noix de cajou: Les difficultés de commercialisation passées en revue

M. Bamba Mamadou, président de l’Areca

M. Bamba Mamadou, président de l’Areca.Le président du Conseil d’administration de l’Autorité de régulation du coton et de l’anacarde (Areca), M. Bamba Mamadou, et ses collaborateurs étaient en concertation avec les producteurs de Dimbokro lundi dernier. Au menu de la rencontre, le point de la campagne de commercialisation des noix de cajou en cours et la recherche des voies et moyens pour l’amélioration des revenus des producteurs.

M. Bamba Mamadou a révélé à cette occasion que pour la campagne en cours, 300 mille tonnes ont déjà été exportées, 50 mille autres sont au port et 20 tonnes transformées par les usines locales. « Au 31 juillet 2012, a-t-il dit, environ 70 mille tonnes, représentant 16% de la production nationale seraient détenues par les producteurs et acheteurs dans les zones de production ».

Le président de l’Areca reconnaît que la campagne en cours a été émaillée de quelques difficultés. Notamment le non-respect du prix indicatif bord champ fixé en début de campagne. « Diverses raisons expliquent la variabilité des prix bord champ. L’existence de stocks importants au niveau des pays importateurs (Inde, Viet-Nam, Brésil) du fait de la baisse de la consommation et des commandes des pays consommateurs (Etats-Unis, Union européenne) a réduit les commandes de noix de cajou d’origine ivoirienne », a expliqué M. Bamba Mamadou. Qui a reconnu également que la forte hausse du dollar par rapport à l’euro et la roupie indienne et l’engorgement du port d’Abidjan ont entraîné une baisse des prix jusqu’à 150 francs dans certaines régions.

Le premier responsable de l’Areca a déploré également la baisse de la qualité due aux conditions pluviométriques au moment de la commercialisation, la mauvaise conduite des opérations de ramassage et de stockage qui ont contribué à la chute du prix bord champ.

Pour M. Bamba Mamadou, des actions à court terme doivent contribuer à la relance de la commercialisation des noix de cajou. Il s’agit de la sensibilisation des producteurs aux bonnes pratiques de conservation, de la poursuite de la concertation avec les exportateurs en vue de la redynamisation des achats.

A long terme, le Pca de l’Areca estime que « la réforme dont les travaux sont en cours permettra de mettre en œuvre des solutions durables aux problèmes actuels ». Réforme dont l’un des axes essentiels sera la transformation locale de la production nationale pour éviter la dépendance de l’Inde et du Viêt-Nam dont les productions sont en forte croissance.

DOUA GOULY
Fraternité Matin

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