Le parti de Gbagbo va porter plainte contre le gouvernement pour “calomnie”

ABIDJAN (Xinhua) – Le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) a décidé de porter plainte contre le gouvernement ivoirien pour “calomnie” après la découverte d’un plan de déstabilisation du pays que le gouvernement attribue aux partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo.

“Le FPI a décidé de porter plainte contre le gouvernement pour calomnie”, a déclaré le secrétaire général du FPI, Laurent Akoun lors d’une conférence de presse.

Mardi soir à la télévision nationale, le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a dévoilé un complot visant à renverser le président Alassane Ouattara ourdi, selon lui, par des militaires en exil avec le soutien financier de personnalités politiques de l’ancien régime de Laurent Gbagbo.

Face à ces accusations “graves” et “fantaisistes”, le FPI va ester en justice Hamed Bakayoko “pour que la vérité éclate”, a ajouté Laurent Akoun précisant que “cela va se faire dans les prochains jours”.

“Notre ligne, c’est la transition politique par la démocratie, l’accession au pouvoir par la voie des urnes”, a martelé Sylvain Miaka Ouretto, président intérimaire du FPI et co-animateur de la conférence.

“Nous ne sommes pas dans les méthodes de violence, la Côte d’Ivoire a trop souffert, ce n’est pas à nous de créer encore des problèmes aux Ivoiriens”, a-t-il renchérit.

Pour le président du FPI, les cadres du parti en exil sont des “responsables” qui ont des prises de position, des vues qui ne sont pas forcément celles de la direction du parti.

De même, a-t-il expliqué, le “prétendu” complot peut être l’œuvre de militaires en exil favorables à l’ex président Laurent Gbagbo et “frustrés” par la nouvelle politique, l’organisation et le fonctionnement de l’armée sous Alassane Ouattara.

“Nous au FPI, nous n’avons aucune lame, pas une seule aiguille pour faire un coup d’Etat”, a assuré Miaka Ouretto.

Il dénonce une “diabolisation” de Laurent Gbagbo et ses partisans pour dissoudre le FPI.

“Le FPI n’est pas un parti à intimider, on ne peut pas nous faire taire”, a souligné Miaka Ouretto.

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