Reformatage mental Quel est le 1er pays africain indépendant ?

Le temps du nécessaire reformatage mental Quel est le 1er pays africain indépendant ?

Idée reçue : Le Libéria. C’est ce que nous apprennent les livres d’Histoire.

Mais à DABOU, en Côte d’Ivoire, une réponse révolutionnaire est venue d’un élève de l’école primaire, balayant cette réponse reçue et entretenue depuis plus de deux siècles.

Par DAPA Donacien (ph.) Libre Opnion

A la question de l’animatrice de l’émission projetée sur les antennes de la Radiotélévision Ivoirienne (RTI) ce dimanche 20 mai 2012, « Quel est le 1er pays africain indépendant ? », l’élève répond avec conviction ceci :

« Le 1er pays indépendant est l’Afrique du Sud ». Bien évidemment, les honorables membres du jury triés et sélectionnés rigoureusement parmi les plus érudits des enseignants et inspecteurs produits par notre système éducatif et dépositaires de la connaissance de notre histoire, telle qu’enseignée par nos maîtres à penser, ont blâmé la réponse de l’élève.

J’en suis choqué et j’en suis arrivé à la conclusion qu’il faille que les intellectuels africains deviennent humbles en retournant à l’école, et cette fois-ci à l’école de la génération du WEB (internet), avec pour enseignants, les webmasters âgés de moins de 20 ans et érudits non pas dans la pensée héritée, mais érudits dans les lois de la mondialisation.

Cela commence par faire table rase des idées reçues, généralement les plus répandues et les confronter aux faits.

Reformulons la question et nous verrons la nuance et l’aveuglement des idées héritées, reçues et transmises de génération en génération par le système éducatif :

– Quel est le 1er pays africain déclaré indépendant ? Réponse : Le Liberia.
– Quel est le 1er pays africain indépendant ? Réponse : l’Afrique du Sud.

Les choses déclarées (par on ne sait qui) relèvent d’affirmations dogmatiques et folkloriques qui entretiennent et perpétuent l’illusion chez le récepteur, tandis que les réalités minutieusement constatées et vérifiées par soi-même se rapprochent plus de la vérité.

Tandis que le système ambiant s’attendait à la réponse dogmatique et séculaire qui fait du Libéria 1er pays africain indépendant, l’élève fait une ascèse en allant puiser sa réponse dans les faits et rien que dans les faits constatés et vérifiés par lui-même. Dans ses recherches personnelles, il découvre que seul l’Afrique du Sud, est le premier pays qui s’exprime en pays souverain donc indépendant. Cette trouvaille n’est inscrite nulle part dans les ouvrages scolaires subventionnés à dessein par les maitres à penser dans le cadre des récompenses des pays estampillés PPTE.

Mais formatés dans des moules dogmatiques et dans une véritable industrie de l’illusion, les membres du jury ont blâmé l’iconoclaste élève, qui, sous d’autres cieux et d’autres continents, serait célébré pour sa réponse lumineuse qui ne souffre d’aucun doute scientifique.

Il est temps que les Africains sortent enfin de toutes sortes d’obscurantisme pour découvrir eux aussi que la différence apparente de ces deux rectangles (Figure 1) ci-dessous procède de l’illusion d’optique, et que les deux sections horizontales (Figure 2) sont exactement de même longueur, contrairement au réflexe immédiat qui nous donne l’impression contraire.

Autres illusions de choix politiques

1/ – L’inadéquation du régime présidentiel ou présidentialiste à déclencher le développement des pays francophones ;

2/- Les attentes illusoires après l’atteinte du point d’achèvement PPTE dans les pays candidats au statut de pauvre. Inscrire de façon indélébile la pauvreté dans le subconscient et le langage du nègre n’est-il pas le meilleur moyen de le dissuader d’en sortir ? C’est à juste titre que certains observateurs avertis redéfinissent le PPTE comme étant la Propagande Programmée
pour Tromper les Espérances (PPTE).

Après le nivellement des consciences par le concept de PPTE, l’étape suivante ne serait-elle pas l’initiative en faveur des Pays Potentiellement Riches mais Inintelligents (PPRI) ? Wait and see !

3/- Le cache-cache des gouvernants africains à la loi de l’offre et la demande qui fonde le libéralisme économique;

4/- Les prétentions vaines des ministères de commerce successifs quant à leur capacité à bloquer les prix dans un environnement international libéral, et les promesses fantaisistes des gouvernants africains francophones de relèvement des prix des matières premières sans une réelle volonté politique de transformation des produits locaux sur place ;

5/- Le souverainisme chanté par les gouvernants francophones sans vouloir rompre d’avec les accords de défenses ni d’avec les vassalités monétaires.
Le Créateur du cosmos est parvenu au repos le septième jour après six jours de labeurs. Quant à nous africains, nous sommes au cinquième jour. Il nous reste un sixième jour de labeur pour prétendre au repos. Et nous devons bien viser afin de ne pas rater la cible ni la cognée.
Pour cela, commençons à tout soumettre au questionnement et au tribunal de notre intelligence, (heureusement encore opérationnelle en attendant l’initiative PPRI), pourvue que nous acceptions de changer courageusement de repères comme Copernic l’a fait avant nous en affirmant pour la première fois que « la terre tourne autour du soleil ». Bien sûr qu’à cause de l’orgueil des grands savants d’alors, cette vérité n’a pas été acceptée facilement. Mais l’humilité a fini par prévaloir et s’imposer.
De la même façon, reconnaissons humblement avec Liberté et Démocratie pour La République (LIDER) que nous devons, ici et maintenant, anticiper et basculer intelligemment du régime présidentialiste au régime parlementaire. Encore qu’à la différence de COPERNIC, cette nécessité de transformation de régime politique n’est pas une invention exclusive du Professeur Mamadou KOULIBALY. Les faits depuis 1960 montrent que les pays africains qui ont adopté le régime parlementaire ont distancé de loin ceux qui se sont engouffrés dans le régime présidentialiste.
Il est de notoriété publique (et vérifiable à souhait) que le régime parlementaire profite à la majorité des populations, en garantissant mieux la bonne utilisation des ressources publiques, tandis que le régime présidentialiste ou présidentiel échappe au contrôle et à la sanction du peuple, en se résumant finalement à la jouissance des privilèges et des richesses du pays par une coterie faite exclusivement de courtisans ayant accès au périmètre présidentiel.
Dans un régime parlementaire, il est difficile aux perroquets et aux propagandistes de se maintenir dans l’équipe gouvernementale par leurs seules prouesses en démagogie sans faire preuve de compétence avérée dans la conduite des départements ministériels.
Comme le traduit bien avec éloquence un éditorialiste de la presse locale d’investigation, il ne suffira plus de déclarer des incantations du genre : «promesse du chef de l’Etat de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergeant à l’horizon 2020 » à chaque introduction, développement et conclusion de tout discours, pour espérer pomper tranquillement l’argent de tous, dans le dos de tous, pour des intérêts personnels opposés aux intérêts de tous, au vu et au su de tous, dans le silence complice de tous et pour le malheur de tous.
Le changement de cap est possible, à condition de s’y engager maintenant. Comme le dirait l’autre : « Le Changement, c’est maintenant ».

K DAPA Donacien
Courriel : dapadonacien@yahoo.fr

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