Note éditoriale – Côte-d’Ivoire

Note éditoriale sous forme de commentaire à….

En Côte d’Ivoire les plaies électorales sont encore béantes

Note éditoriale | Connectionivoirienne.net

Nous parlerions de plaies tribales à relent de barbarisme chez les « indigènes » des temps postcoloniaux, plutôt que de plaies électorales.

Ouattara ira en France selon toute vraisemblance signer un nouvel accord de défense avec l’ancien colonisateur, pendant que le parlement de Côte-d’Ivoire n’est pas encore fonctionnel. Je me pose la question de savoir si monsieur Nicolas Sarkozy peut se rendre en Chine, en Russie, en Algérie, en Afrique du sud ou en Angleterre signer un accord de défense pendant que le parlement français est inexistant ? L’un des grands problèmes en Afrique noire, trop souvent francophone, est que l’on ne respecte aucun texte de lois, on piétine l’état de droit, on a que dédain pour la justice égale pour chaque citoyen, pourtant on chante pompeusement le contraire dans les discours. Nous sommes bizarrement toujours dans l’attente de connaitre le patrimoine de monsieur Alassane Ouattara, comme l’exige la constitution ivoirienne qui a fait de lui candidat en son article 48 ! Pour ne pas être long et se fatiguer inutilement nous dirons que quand un pays comme c’est le cas en Côte-d’Ivoire fonctionne par la loi des armes, par le faux, l’arbitraire, l’hypocrisie et le mensonge, il ne faut pas s’étonner des actes de barbaries sans fin depuis, au moins 1995 et le boycott actif ! Surtout pas s’étonner du samedi 21 janvier, avec des presque-voyous comme ministres de la sécurité et de la défense nationale. Visiblement, y a donc plus grande chose à espérer pour le mandat en cours qui, en plusieurs points ressemble aux 10 ans de Gbagbo, pour ne pas dire qu’il fait pire et qu’il en fera encore pire. Nous parlons en connaissance de causes, et progressivement nous allons rendre notre pessimisme pénétrable aux profanes. Ce travail a déjà commencé en exposant, les pratiques inadmissibles que je qualifie de mafieuses de l’actuel ministre de la sécurité, dans nos colonnes. Devrait-on s’étonner quand on sait que de tous ceux qui ont géré la Côte-d’Ivoire ces 15 dernières années, seul le FPI ne gouverne pas avec, actuellement ? Les habitudes corrompues restent les mêmes.

On s’étonne parfois que nos pays soient parmi les plus pauvres de l’humanité, eh bien sans remise en cause courageuse des structures étatiques corrompues héritées de la colonisation, surtout ce fort régime présidentiel archaïque, étouffant pour les autres pouvoirs (législatif / judiciaire) et source de comportements mafiosi de toutes sortes, on peut parier sans se tromper que nos pays resteront durablement parmi les plus pauvres de la planète avec dans le cas de notre Côte-d’Ivoire, une petite élite ethnico-tribale en alternance [Baoulé, Malinké, Bété, Libanais, Européens etc…] corrompue plus riche que les élites des pays considérés comme « développés », ces mêmes pays qui entretiennent la corruption dans les pays « sous-développés ».

Les historiens, psychanalystes et psychologues du comportement politique nous diront un jour, pourquoi le parcours politique de monsieur Ouattara est-il si collé aux périodes des pires violences politiques en Côte-d’Ivoire ? Simple coïncidence ? Est-ce sa faute ou celle des autres ? Ou est-ce nous tous, notre faute ?

Gbansé Douadé Alexis, directeur de publication de connectionivoirienne.net

Commentaires Facebook