Le pouvoir maintient Simone Gbagbo, Affi, Sangaré, Aké N’Gbo…en prison: Le Nonce apostolique roulé dans la farine

« En guise de cadeau de Noël et de nouvel an, il serait meilleur de donner la liberté provisoire à ceux qui sont dans les prisons au Nord. Ce serait meilleur pour eux de célébrer les fêtes à la maison. Le président m’a assuré qu’il agira dans ce sens avec l’avis du Premier ministre et du ministre de la Justice. Nous attendons donc que cela se réalise dans quelques jours (…) Le président m’a assuré qu’il fera tout pour renouer le dialogue avec l’opposition pour favoriser la réconciliation dans le pays ». Ces propos rapportés par le quotidien L’Expression du 16 décembre, sont du Nonce apostolique, Mgr Ambrose Madhta, Ambassadeur du Vatican près la République de Côte d’Ivoire. Il les a tenus, le jeudi 15 décembre dernier, au sortir d’une audience avec Alassane Dramane Ouattara, le nouveau chef de l’Etat ivoirien. Le représentant du Pape Benoît XVI venait de recevoir de M. Ouattara, l’assurance ferme qu’avant le dimanche 25 décembre dernier, jour de Noël, les prisonniers politiques détenus dans le nord du pays seraient tous élargis. Mgr Ambrose Madhta, qui avait sollicité Ouattara dans ce sens, était si heureux que la parole donnée serait respectée, qu’il a soutenu : « nous attendons donc que cela se réalise dans quelques jours ».
L’attente fut vaine pour le prélat puisque le pouvoir via sa Justice n’a pas libéré Simone Gbagbo, Affi N’Guessan, Abou Drahamane Sangaré, Aké N’Gbo, Alcide Djédjé, Geneviève Bro-Grébé et leurs co-détenus. Le mercredi 21 décembre dernier, la chambre d’accusation a jugé irrecevable, les requêtes introduites par les avocats des détenus politiques. Ces avocats, maîtres Toussaint Dako Zahui et Hervé Gouaméné, ont annoncé un pourvoi en cassation pour leurs clients. Le commentaire le plus important que peut inspirer le sort fait aux prisonniers politiques, c’est que le pouvoir Ouattara a roulé dans la farine, l’Evêque Ambrose Madhta, Nonce apostolique. Il lui a fait croire une chose et a cependant posé un acte diamétralement opposé. Cela s’appelle ne pas respecter la parole donnée. Que pensera donc le Vatican du pouvoir ivoirien ?

Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
Notre Voie

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