Faible participation hier, la CEI va-t-elle manipuler le taux de participation ?

« Le taux de participation à la mi-journée dans les régions que je viens de visiter tourne autour de 15%, 16%. Si cela se vérifie, on peut atteindre les chiffres de l’an 2000, c’est-à-dire 35%, 36% », a déclaré Yousouf Bakayoko après avoir fait le tour des bureaux de vote à Aboisso et Grand-Bassam (sud). Selon le président du RDR, le chef de l’État Alassane Ouattara un peu plus tôt dans la même journée: « Le taux en 2000 n’était que de 32,7%, cette année, j’espère que nous ferons mieux. Ce sera un indicateur important« . Dans ces bouts de phrases selon plusieurs observateurs, se cache la volonté du gouvernement Ouattara d’annoncer un taux de participation coûte que coûte supérieur à celui des législatives sous Laurent Gbagbo en 2000.

«La faible participation constatée par tous les observateurs [électeurs, journaliste, religieux, onuci, cei, presse, ong etc.] ne saurait se traduire en 35 ou 36%, deux taux à plutôt considérer comme des taux de participation « normaux » pour les législatives en Côte-d’Ivoire et non faibles. Comme je vous le disais hier, le taux du vote de dimanche ne saurait aller au-delà de 23-25%. Si c’est le cas, considérez que ce sont de faux chiffres. Mais ne l’oubliez pas ! Le taux de participation peut, être un des signes du manque de transparence dans les opérations de vote en Afrique. J’ai d’ailleurs toujours douté des 80% annoncés par l’ONUCI à la présidentielle». Des propos qui nous ont été tenus par un membre de la défunte Commission Nationale Électorale (CNE) de 2000.

Par Connectionivoirienne.net

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Taux de participation entre 23 et 26% – Les électeurs ivoiriens sont restés à la maison
Publié hier 11.12.2011

Les bureaux de vote ont fermé hier aux alentours de 17H GMT pour la majorité, peu après 18H GMT pour les bureaux ayant accusé du retard à l’ouverture ce dimanche matin. La majorité des sièges revenant aux partis de la coalition RHDP du président Alassane Ouattara au pouvoir, le véritable enjeu de ce premier scrutin de l’après Gbagbo, se trouvait dans le taux de participation.

Le président ivoirien Alassane Ouattara vote à Abidjan, le 11 décembre 2011.

Et à ce niveau les électeurs ivoiriens semblent selon les premières estimations, avoir fait preuve de très peu d’engouement. Certains observateurs évoquent un désaveu cinglant des électeurs à la classe politique nationale. Le taux de participation se situerait selon plusieurs sources jointes par ce site à Abidjan, Daloa, Tanda, Korhogo, Yamoussoukro, Bassam, Bonoua, Gagnoa, Lakota, Touba, Abengourou, Odienné et San-Pedro entre 23 et 26%. En comparaison, les chiffres officiels de la présidentielle de fin 2010, avoisinaient les « 80% ».

En début d’après midi le président de la CEI, Youssouf Bakayoko en escale à Grand-Bassam, de retour de la localité d’Aboisso estimait ce taux entre 15 et 16% de participation dans la vingtaine de bureaux qu’il avait eu à visiter dans ces deux localités. Aucun incident grave n’a été signalé durant ces élections parlementaires. Le taux de participation aux législatives de 2000 en Côte-d’Ivoire était de 32%.

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