Côte-d’Ivoire, qui pour diriger la nouvelle armée ?

Hervé d’Anvers | connectionivoirienne.net

Le développement d’un pays va de pair avec une armée forte, unifiée, respectueuse des lois républicaines et de la vie de tous les citoyens. Un corps prêt à assurer la sécurité des personnes et des biens 24h/24 dans la discipline et dans les règles d’un État de droit. Après la guerre et la mise en place du gouvernement de 36 membres l’on est à se poser la question à quand la mise en place d’une armée unifiée ? Surtout que le maître mot du moment, c’est la Reconstruction. Une reconstruction qui ne peut se faire sans la garantie d’une bonne sécurité pour les personnes et les biens. Les Frci (Forces républicaines de Côte-d’Ivoire) créées par décret en mars 2011, sont certes venues à bout des mercenaires, soldats et miliciens du clan de l’ex-Président, avec l’aide de la France (Licorne) et de l’ONUCI. Mais, le plus dur commence.

Qui à la tête de cette armée que le Président Alassane a présentée dans son discours d’investiture comme une armée réunifiée ?

La question mérite d’être posée. Tant le pays vit des moments sécuritaires troubles après la guerre. L’argent n’aime pas le bruit. Encore moins celui des canons et des Kalachnikovs. Il faudra mettre au sommet de l’armée celui ou ceux qui possèdent les compétences et le mérite vrais. Le général Gueu Michel pourrait avoir ce profile. Les généraux Kassaraté, Mangou, Bakayoko, Doué ou Kouakou Nicolas aussi. A Abidjan, il se murmure que le président Ouattara attend le rapport imminent de l’ONU sur les tueries et massacres, afin de savoir les généraux dont les responsabilités pénales seraient engagées selon l’ONU. Ces derniers ne seraient tout simplement plus éligibles au sein du nouvel état-major réunifié. Déjà, des regards se tournent vers Soumaila Bakayoko et Gueu Michel, deux généraux qui ont conduit de main de maitres l’offensive des FRCI sur Abidjan. Si des seconds couteaux tels que Chérif Ousmane (Papa Guépard), Ousmane Coulibaly (Ben Laden), Zakaria Koné, capitaine Eddy Medy, le commandant du détachement des FRCI de Duékoué-Koné Daouda ou le ComZone de l’Ouest Losséni (Los de Man) etc… étaient épinglés…les deux généraux resteraient en course pour le poste de CEMA.
Pour mémoire l’ancien CEMA du Rwanda – Certains observateurs comparent les massacres de Duékoué par leur atrocité et leur caractère tribal aux massacres du Rwanda – s’est vu condamner le mois dernier à 30 ans de prison ferme par le Tribunal pénal international pour le Rwanda à Arusha en Tanzanie.

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