Mohamed Ould Adel Aziz, Blaise Compaoré, Jakaya Kikweté, Idriss Déby Itno, Jacob Zuma. Ce sont ces 5 émissaires de haut niveau commis par l’Union Africaine pour trouver une voie de sortie de crise à la Côte d’Ivoire. Mais, la tâche de ces Chefs d’Etat s’avère dejà difficile. Leur interlocuteur pourrait se montrer intraitable. C’est d’ailleurs le schéma qui se profile à l’horizon de cette énième médiation de l’Union Africaine. Ce qui est donné de voir avant l’arrivée du panel des Chef d’Etat, c’est que le Président sortant, Laurent Gbagbo retranché dans son mutisme coupable, actionne déjà ses armes fatales qu’il utiliserait pour contrarier la médiation. La Constitution ivoirienne et les mouvements populaires, sont ses derniers recours. Les activistes de la mouvance présidentielle sont donc à pied d’œuvre pour ameuter de l’opinion nationale et internationale. La porte parole du gouvernement illégal, Ahoua Don Melo, a donné le son de cloche en indiquant que le panel des chefs d’Etat devra inscrire, sa médiation dans le respect de la Constitution ivoirienne. Alcide Djédjé, un autre inconditionnel de Gbagbo, de renchérir que toute médiation doit tenir compte du respect des institutions républicaines. A leur suite, c’est le leader de la galaxie patriotique Blé Goudé qui a battu le pavé pour juger de la crédibilité de certains membres du panel des Chefs d’Etat, en l’occurrence, le Président Burkinabé, Blaise Compaoré. Tout ceci constituera le dossier de l’ex-Président pour bloquer les échanges lors des médiations précedentes. Autant de signaux qui indiquent que Laurent Gbagbo va opposer une fin de non reçevoir aux propositions du panel des Chefs d’Etat. D’ailleurs, on ne pouvait en espérer mieux. En effet, de quelle Constitution parle-t-on ? Celle qui a permis Ivoiriens dans leur entière majorité de choisir leur Président, Alassane Ouattara dans les urnes. Les déclarations tous azimuts qui fusent du camp de Gbagbo et les rassemblements populaires projetés, çà et là par Blé Goudé sont de nature à saboter le travail des émissaires de l’UA. Mais, ces bruits du camp Gbagbo seront-ils suffisants pour faire échouer cette médiation dite de dernière chance ?
Dans un mois, chacun sera situé. Cependant, ce qui rassure c’est que l’Union Africaine qui dit
endosser les décisions de La Cedeao, ne pourrait se dédire pour faire basculer la balance en faveur du Président sortant, Gbagbo Laurent.
BKS
Le Mandat
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