Francis Wodié hier à Paris: “La Côte d’Ivoire offre le visage d’un monstre à deux têtes”

Francis WODIE Au 75 boulevard Vincent Auriol s’est tenu hier mardi une conférence de presse de près de deux heures durant laquelle le Professeur Francis Wodié à expliqué les contours de la crise postélectorale ivoirienne qui secoue la Côte d’Ivoire. Loin de vulgariser les idées populistes et patriotiques qui ont souvent cours en Côte d’Ivoire, la Professeur est resté dans sa droite ligne d’éminent constitutionaliste en disant le Droit.

Il est seize heures passé de quinze minutes lorsque Francis Wodié fait son entrée dans la salle accompagnée de la délégation RHDP France. Après une brève introduction de présentation faite par Ahmed Touré, il prend la parole et sans détour lance tout de go « la Côte d’Ivoire est aujourd’hui un montre à deux têtes » et ce par la faute de la décision d’un Conseil Constitutionnel laissant de côté ses principes fondateurs de diseur du droit au profit d’un candidat.

Expliquant éloquemment les dérives constitutionnelles de ce Conseil, le Professeur Francis Wodié à explicité son argument sur deux points. Soit le Conseil Constitutionnel validait la décision de la Commission Electorale Indépendante, soit il invalidait tout le scrutin pour abus graves entachant la sincérité de cette élection. « Mais au lieu de le faire, le Conseil Constitutionnel a préféré annulé le vote de sept régions favorables au candidat Alassane Dramane Ouattara. Mais sur la base de quelle jurisprudence a-t-elle pris une telle décision» qui plus est anticonstitutionnelle ? « Il y’a un vrai problème de matérialité des faits car ce Conseil ne « nous dit pas dans quels bureaux de vote il y’a eu des fraudes. »

Poursuivant, il a indiqué préférer une résolution pacifique de cette crise par voie de diplomatie mettant ainsi de côté une tentative de résolution par voie d’intervention militaire. « Chaque peuple doit chercher à régler ses propres problèmes. Dans le cas d’espèce de la Côte d’Ivoire, les rapports de coopération qui se sont établis pendant les tentatives de résolution de la crise ont donné droit à une certaine intervention extérieure à la Côte d’Ivoire que nous acceptons aujourd’hui. »

Il a terminé en exhortant Laurent Gbagbo à respecter le choix du peuple ivoirien car les retombées néfastes de cette crise n’ont qu’un seul point de chute : les ivoiriens en premier qui les subissent de plein fouet tant sur le plan social qu’économique.

Z.A

http://www.lomecite.com/article/Politique/2689/

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.