«Je ne vois pas l’armée tirer sur les citoyens» Patrick Achy, porte-parole de Ouattara

Sur RMC, Patrick Achy, du gouvernement d’Alassane Ouattara, ne voit pas l’armée « tirer sur les citoyens ». Une marche anti-Gbagbo sous haute tension est organisée ce jeudi en Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire, une marche pro-Ouattara prévue ce jeudi matin fait craindre l’affrontement avec les partisans de son rival Laurent Gbagbo. Sur RMC, Patrick Achy, ministre des Infrastructures économiques et porte-parole du gouvernement d’Alassane Ouattara, ne pense pas que l’armée va « tirer sur ses propres citoyens ».

L’objectif de la marche est de prendre le contrôle de la Radio-Télévision Ivoirienne (RTI), installée à Abidjan. Les manifestants risquent de se heurter à l’armée, contrôlée par le président proclamé Laurent Gbagbo. Patrick Achy a assuré que les militants pro-Ouattara défileront « les mains nues » et que la marche restera pacifique mais décidée. « Ce ne sera pas la première fois qu’une marche pacifique sera un instrument de combat ».
« La télévision et la radio monopolisées par l’ancien président »
Interrogé sur la perspective d’un bain de sang en cas d’affrontement, Patrick Achy a répondu que « l’armée Ivoirienne n’est pas une armée qui tire sur sa population. Il y en a certainement un certain nombre qui sont restés proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, mais je ne les vois pas tirer sur leurs propres citoyens. Si tout le monde respecte la légalité, cela devrait bien se passer ».

« A travers la télévision et la radio monopolisées par l’ancien président, on diffuse des informations de haine, de violence, où on montre que c’est lui qui a gagné etc. On ne va pas laisser faire ça éternellement ». En cas de tirs de l’armée, le porte-parole de l’ONU a averti Laurent Gbagbo qu’il serait invité à quitter le pays. Pour Patrick Achy, « l’ONU a déjà fait tout son possible, comme d’ailleurs toutes les puissances régionales ».

La Côte d’Ivoire a toujours, de fait, deux présidents. Alassane Ouattara a été donné vainqueur de l’élection présidentielle par une Commission électorale indépendante (CEI) mais le Conseil constitutionnel, acquis à Laurent Gbagbo, a invalidé les résultats et a proclamé ce dernier président.

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