Pour espérer bâtir une nation cohérente, comme le suggère le programme de gouvernement d’Alassane Ouattara, il est impératif de se libérer des pesanteurs identitaires — tribales, religieuses et régionales — qui continuent de miner le tissu social ivoirien, notamment dans le nord du pays.
Cette conscience communautaire, instrumentalisée à des fins politiques depuis les années 1990, constitue un obstacle structurel à l’émergence d’une nationalité fondée sur des valeurs plutôt que sur des appartenances primaires.
La transformation de la Côte d’Ivoire en une véritable nation exige donc une révolution culturelle, politique et institutionnelle, où la primauté de la nation s’impose sur les allégeances religieuses et ethniques.
Seule une refondation des valeurs collectives et une harmonisation des identités sociales permettront de poser les bases d’un État moderne, solidaire et durablement uni.
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