L’attaque de la présidence (palais de Toumaye) à N’Djamena a fait selon des chiffres officiels 19 morts dont 2 soldats de l’armée. 48 heures après, une version contraire à celle du gouvernement circule. Le porte-parole du gouvernement, pistolet vissé à la hanche aurait-il vite fait ses premières déclarations sur des airs de triomphalisme ?
A N’Djamena, on s’interroge encore sur ce mystérieux commando dont les éléments étaient tous en tenues civiles, tombés les mains nues. Une source sur place dans la capitale est formelle : « Ce qui s’est passé est loin d’être une attaque du palais présidentiel. Ces hommes étaient des employés d’une société qui revenaient d’un chantier et leur véhicule est tombé en panne au mauvais endroit, les environs du palais de Toumaye ». Et notre source d’ajouter qu’ils ont été aussitôt arrosés lorsque ces hommes de chantier tentaient de retirer des objets du véhicule. C’était l’erreur fatale. Les coups de feu sont partis, les soldats de la garde ayant soupçonné de l’armement.
Cette attaque n’a pas fini de révéler tous ses points obscurs. Le gouvernement croit encore à la thèse d’une attaque contre le palais. Elle intervient dans un contexte où le pouvoir de Deby fils cherche à asseoir sa légitimité après une élection présidentielle remportée avec un score soviétique mais qui n’a pas réglé les problèmes de réconciliation du pays.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Commentaires Facebook