Camarades Anciens de toutes les Forces Estudiantines et Scolaires de Côte d’Ivoire, en particulier les Anciens SGx et membres des BEN, SGx et membres des Coordinations et Sections, Militants et Sympathisants,
En ce début d’année 2025, je voudrais vous souhaiter mes vœux les meilleurs. Dieu nous aura permis de traverser 2024, désormais référencée comme celle de la deuxième dissolution de la FESCI, et avec elle, de quatorze autres mouvements estudiantins et scolaires.
La dissolution de notre bébé, comme pour les anciens des autres organisations, est un moment de douleur indescriptible.
Pour des milliers d’entre nous, cette dissolution fait passer en perte nos acquis: le retour du pluralisme politique et syndical en 1990, la construction des universités Nangui-Abrogoua, Bouake, Korhogo et Daloa alors que nous étions en prison en 1992, la carte de bus (1991) pour les élèves et étudiants à 3000 FCFA, l’élargissement des boursiers dont la création inopinée du Ndaya mais aussi la formation idéologique de cadres de toutes les compétences pour la Nation.
Certains d’entre nous, au temps de la guerre des Patriotes du Nord et du Sud, furent célébrés comme des Héros, hérauts d’un temps de trouble et de confusion dans notre Nation, pour être ensuite déconstruits après la guerre! Les victoires d’hier sont devenues les regrets d’aujourd’hui. Tout cela uniquement parce que nous avons eu foi en Notre Nation et en la capacité de ses enfants que nous sommes.
Ainsi, la douleur ressentie, même si « elle est muette à cause de sa grandeur » et sa profondeur, doit être dépassée pour céder la place à la réflexion par introspection.
Car, malheureusement, ceux qui voulaient la mort de nos bébés auront eu raison, le temps de la durée des procédures judiciaires en cours. Nous leur avons donné la matraque pour nous charger de tous les maux de l’école par des actes absolument contraires à nos idéaux de départ. Et ceci nous a conduit à une rupture avec le peuple. Or donc, « les capitaines se sont mis hors de l’eau ». Dixit Feu Félix Houphouet-Boigny.
Il reste cependant deux leçons fondamentales desquelles nous devons appréhender les perspectives et ne jamais nous en démarquer.
La première est que la durabilité d’un projet reste dans son attachement aux principes qui l’ont vu naître. Plus elle s’éloigne de ses valeurs et principes fondateurs, plus elle doit s’attendre à sa défaite, sinon sa disparition, un jour ou l’autre.
Aujourd’hui, tous, devons nous rendre compte que le jour où nous avons toléré ou laissé l’art du maniement de la machette prendre le dessus sur l’art oratoire, nous avons accepté toutes les dérives qui ont conduit à la mesure dite de dissolution, nonobstant nos réserves liées au Droit et à la Justice. Aucune autre excuse ne doit être acceptée parce que cela serait faire un déni, pire, un reniement de notre engagement éthique et principiel de départ.
La deuxième leçon est que la Parole biblique qui affirme que l’humilité précède la gloire est vérité absolue.
Son interprétation hollistique nous conduit à dire que l’arrogance, la méchanceté, la fourberie et toutes ces attitudes qui nous éloignent de la serviabilité, sont le venin qui nous conduit à la mort. Alors que l’humilité est sœur de la repentance, deux forces qui aboutissent à la gloire et au progrès.
Que cette année soit alors une année de notre réflexion en profondeur sur ce que nous avons posé comme actes contraires à l’humilité et à la repentance, qui justifient ce qui nous est arrivé en fin d’année 2024. Je vous prie de mener ensemble l’introspection pour mettre le doigt sur nos erreurs et nos fautes. La contradiction principale, à l’étape actuelle de l’état des choses, n’est pas ce que nous attendons de recevoir de la Nation, mais comment aller vers la Nation pour lui présenter nos sincères repentances à quelque niveau que ce soit, pour qu’en retour, elle nous accorde son pardon.
Camarades Anciens de toutes les forces estudiantines et scolaires!
Dans les jours et semaines qui viennent, je vous reviendrai avec une proposition basée sur une méthodologie générationnelle et plurielle qui ne laisse personne de côté pour cette action urgente et nécessaire de repentance sur toute l’étendue de notre territoire.
C’est le moment pour nous tous anciens, d’agir ensemble, pour que notre repentance conduise à Dieu, Le Tout Puissant et Miséricordieux, pour qu’il nous accorde son pardon.
Paix et Amour chez vous, en 2025, et ce, partout en terre d’Ivoire!
Martial Joseph AHIPEAUD, PhD
SG FESCI (1990-1993)
Président de l’UNAFESCI
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