Jean Louis Billon qui mène une précampagne présidentielle sans concession contre l’avis de son parti le Pdci-Rda dérange les plans de ce dernier. Plusieurs fois interpellé mais jamais ravisé, le député de Dabakala agace même les plus réservé du parti houphouëtiste.
Mardi 17 décembre 2024, en conférence de presse à Cocody Mermoz, Véronique Aka Bra Kanon s’est dit exaspérée par l’attitude de Jean Louis Billon pour qui, dit-elle, elle avait un profond respect. Véronique Aka se prononçait de nouveau sur ce sujet en l’espace d’une semaine, en marge du sujet principal qui est l’élection d’Assoumou Béatrice en qualité de maire d’Anoumaba, en remplacement d’Enguerrend Kassi, décédé. Véronique Aka s’est félicitée de l’élection qui place une femme, sa filleule, à la tête de cette commune. Béatrice Assoumou, membre du secrétariat exécutif en charge de la communication du Pdci devient ainsi la troisième femme élue maire au niveau de la région du Moronou.
Interrogée sur le cas Billon, elle s’est longuement étendue, exprimant son amertume face au comportement de M. Billon qu’elle qualifie d’anti-Pdci. ‘’Ça ne s’explique pas ce qu’il fait. S’il veut créer son parti comme feu Djéni Kobenan, il peut le faire et il aura des gens’’, s’est offusquée la conférencière ajoutant que contrairement à ce que certains pensent, Billon n’est pas un instrument du Rhdp pour contrer le Pdci. ‘’Il sait ce qu’il fait’’, croit-elle. ‘’J’avais beaucoup d’estime pour lui mais son comportement fait qu’on se demande s’il n’a pas envie de partir’’, se désole la présidente du Conseil régional du Moronou. Décidée à croquer du Billon, Véronique Aka contre-attaque sur un ton inhabituel en ces termes : ‘’Il nous attaque tous. Il attaque le parti auquel il appartient, je ne comprends pas. Je suis dépassée. Je ne sais pas s’ils ont cherché les mêmes femmes’’. La parlementaire du Pdci qui dit se battre pour le retour de son parti, au pouvoir, s’est vraiment lâchée. La preuve que l’affaire Billon est prise au sérieux car pouvant compromettre les chances du Pdci de l’emporter.
Elle a profité de cette tribune pour faire quelques observations sur l’enrôlement électoral qui vient de s’achever. L’engouement n’y était pas vraiment y compris dans le Moronou. Elle en a donné des causes, à savoir la mentalité de certains citoyens qui estiment que, retranchés dans leurs campements ou villages, ils n’ont que faire d’une pièce d’identité parce qu’ils ne voyageront pas. Véronique Aka a suggéré que dans le futur une loi devrait contraindre les citoyens à avoir leurs papiers. ‘’Ça devrait être une priorité’’, a-t-elle conclu.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Commentaires Facebook